La taxe bancaire générerait plusieurs milliards d’euros

Les ministres des Finances de l’Union européenne vont étudier les suggestions de la Commission européenne concernant l’instauration d’une taxe bancaire qui générerait plusieurs milliards d’euros.

Taxe bancaire : des recettes allant de 5 à 26 milliards d’euros

Les experts chargés du montage du dossier affirment que la mise en place de la taxe bancaire générerait plusieurs milliards d’euros. Les Etats européens prévoient un produit pouvant atteindre 26 milliards d’euros dans le cas où l’assiette fiscale serait assez large, incluant les rémunérations et les profits. Si la taxe ne concernait uniquement que certaines activités à risque, elle serait susceptible de rapporter 5 milliards d’euros aux pays de l’Europe. Les recettes fiscales attendues par la France s’élèveraient entre 780 millions à 3,2 milliards d’euros.

Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne soutiennent la proposition qui va être étudiée à Bruxelles par les ministres des Finances des 27 pays membres de l’Union européenne. Ces derniers sont d’ailleurs favorables à la mise en place de cette taxe bancaire. Il ne leur reste plus qu’à déterminer les différentes modalités d’application et l’imputation des recettes prévues. Le gouvernement allemand va prendre une décision dans ce sens et anticipe des recettes fiscales d’au moins un milliard d’euros par an par le biais de cette taxation.

Taxe bancaire : les détails seront connus ultérieurement

Les banques européennes seront fixées très prochainement si elles sont assujetties à la taxe bancaire qui générerait plusieurs milliards d’euros. Aucun élément d’information n’a encore été fourni quant à la date de sa mise en vigueur, ni sur la période de son application. Les ministres des Finances sont en train de parachever le dossier afin de mettre au point les détails y afférents. En tout cas, certains pays pensent que la mise en place d’un tel dispositif permettra aux pays européens de disposer d’un fonds de secours pour faire face à une éventuelle crise.

Les gouvernements tiennent toutefois à rassurer les banques. L’instauration de cette nouvelle taxe sera aisément supportée par leur trésorerie et n’amenuisera pas leur capacité d’action. Il ne s’agira que d’un prélèvement très raisonnable qui n’entravera pas leurs activités. Elles resteront toujours en mesure d’octroyer des prêts aux souscripteurs. D’ailleurs, l’idée de soumettre les banques à cette taxe spécifique semble fasciner d’autres dirigeants outre-Atlantique. Le président américain projette de taxer de façon similaire les plus grands établissements financiers des Etats-Unis.