BNP Paribas élimine 200 postes

Pour se conformer aux mesures prises à l’issue de la crise financière de 2008, BNP Paribas Personal Finance est contraint de supprimer 200 postes dans le secteur du crédit immobilier. Face aux normes imposées aux banques, décidées aux accords de Bâle, les banques doivent se plier aux exigences des régulateurs de la planète.

Nouvelles normes, nouvelles contraintes

Selon les décisions de Bâle 3, les banques devront veiller à ce que le montant de l’ensemble des prêts accordés soit quasiment proportionnel à la somme restant dans leur caisse. Ceci est préconisé dans le but de se parer à un éventuel retrait de dépôt en masse en cas de crise. Pourtant, le crédit immobilier n’est associé à aucun dépôt chez Personal Finance alors qu’elle consomme beaucoup d’argent, ce qui revient assez cher. En outre, les nouvelles normes veulent que les établissements financiers raffermissent leur solvabilité, ce qui exige un renfort coûteux de leur capital, mais a pour finalité de permettre une meilleure réaction face aux pertes, toujours en cas d’une éventuelle crise financière.

Mesure drastique pour BNP

Pour réduire les dépenses mentionnées plus haut, BNP Paribas compte raccorder les activités d’attribution de crédit immobilier à celle de la banque de détail de manière à ce que celles-ci s’adossent sur une collecte de dépôts. Pour ce faire, la banque se trouve donc dans l’obligation d’éliminer les 200 postes concernés, mais il ne s’agit pas de départ contraint selon les dires des responsables, car la banque va plutôt opter pour la solution de reclassement interne afin d’épargner ses employés.

Restructurer plutôt que menacer

En général, les banques réagissent aux accords de Bâle en menaçant de freiner la distribution de crédit et d’en rehausser les coûts, mais étant donné l’allure que prend la concurrence actuelle sur le marché du crédit immobilier, BNP Paribas ne préfère pas se hasarder sur un terrain glissant et décide donc de procéder à une méthode plus raisonnable et moins risquée de restructuration. D’autant plus que l’établissement enregistre actuellement une baisse des parts de marché au niveau de la distribution des crédits immobiliers puisque la plupart des crédits qu’il octroie sont à taux variable, alors que les Français se ruent surtout vers les crédits à taux fixe.