Italie : Il faudra encore attendre avant la reprise économique

Au deuxième trimestre 2009, l’économie italienne s’est mieux portée, surtout après une importante récession en début d’année. Le PIB a en effet reculé de 0,5 % contre une prévision de 0,7 %.

La récession en Italie est en train de s’atténuer

Selon les premiers chiffres publiés le 7 août 2009 par l’Institut des Statistiques (Istat), le Produit Intérieur Brut (PIB) de l’Italie a reculé de 0,5 % par rapport au premier trimestre de l’année, ce qui est plutôt bon signe puisque les économistes avaient tablé sur un recul de 0,7 %. Ce chiffre ramène le recul du PIB à 6 % en un an, contre une prévision de 6,1 %. La récession s’est donc atténuée au deuxième trimestre 2009, d’autant plus qu’en début d’année, l’activité a fortement chuté.

La situation économique reste très fragile et il faudra encore attendre avant une réelle reprise. Des améliorations ont été constatées au niveau des exportations, la chute ayant ralenti, mais du côté des importations, la situation est toujours au plus mal. D’une part, cela signifie que la consommation des ménages a fortement ralenti. D’autre part, la production industrielle a connu une baisse en juin alors que deux mois plus tôt, elle était en progression.

Une croissance attendue au début 2010

Avec une baisse de 2,7 % du PIB au premier trimestre, l’Italie a connu sa plus forte régression. Une telle situation n’avait été recensée depuis 1980. D’après les prévisions, la récession s’étalera jusqu’à la fin de l’année et la reprise est attendue pour 2010. Par ailleurs, le taux de chômage risque de continuer sa hausse bien qu’il ait été contenu grâce à la mise en place de dispositifs de chômage partiel. Cela laisse présager que la " récupération » ne serait que temporaire.

La situation actuelle peut aussi s’expliquer par la faiblesse des politiques de relance, les dispositifs de soutien mis en place en Italie n’étant pas aussi importants que ceux des autres pays. Il faudrait encore au moins deux ans à l’économie italienne avant de recouvrer une croissance réelle et de reprendre sa vitesse de croisière d’avant-crise. Pour le début 2010, une progression du PIB de 0,5 % est attendue. Pour l’ensemble de l’année, le gouvernement prévoit un recul de 5,2 % du PIB tandis que l’Istat estime cette chute à au moins 5,1 % et ce, à condition que le PIB n’enregistre pas de variations importantes au cours des mois à venir.