La BCE maintient sa politique monétaire conciliante

Conscient de la fragilité de la situation économique et financière de la zone euro, le président de la BCE a annoncé que cette institution continuera à maintenir sa politique monétaire conciliante tant que la conjoncture le nécessitera.

Pour soutenir la relance économique

La Banque centrale européenne n’arrêtera pas de soutenir la relance économique de l’ensemble des pays de la zone euro. Elle continuera à octroyer des liquidités aux banques primaires. Une baisse des taux aurait même pu être envisagée selon la déclaration faite par Mario Draghi, mais finalement il a été décidé en consensus de maintenir ceux qui sont actuellement en vigueur. Le directeur de la BCE a tenu à rappeler que depuis le mois de juillet, le taux directeur stagne à 0,75%, un niveau très bas jamais connu au cours de l’histoire de l’institution.

Certes, le contexte économique difficile engendré par la crise de la dette souveraine s’est un peu amélioré ces derniers mois, mais les perspectives inflationnistes ne sont pas à écarter. La reprise peine à trouver son chemin, notamment en cette période de début d’année. C’est pour cette raison que la BCE a décidé de poursuivre une politique monétaire conciliante. En tout cas, les analystes prévoient un redémarrage de l’économie en zone euro au cours du second semestre 2013.

Une relance graduelle prévue à moyen terme

Ces spécialistes de la finance européenne pronostiquent que la relance commencera graduellement à moyen terme. Les données dont ils disposent en effet confirment que le moral des consommateurs et des investisseurs permet d’envisager cette reprise. Le sentiment des marchés est également positif. Il appartient au gouvernement de chaque pays membre de la zone monétaire de mettre en Å“uvre les mesures nécessaires afin de sortir de la crise. La direction de la BCE table sur une plus importante rétraction du PIB dont le recul est estimé à 0,5% pour cette année.

Au cours de sa conférence mensuelle, le directeur de la BCE a aussi parlé de la crise politique italienne qui est revenue au premier plan de l’actualité mondiale. La conjoncture suscite l’inquiétude des gouvernements et des opérateurs, mais cette personnalité pense que son impact sur les marchés est moindre par rapport à celui qu’il engendre auprès des politiques. Il écarte toute probabilité de contagion. Une certaine tension a été constatée juste après les élections, mais les opérations ont retrouvé rapidement leur rythme habituel.