Les grandes lignes du plan d’aide européen

Le plan de 750 milliards d’euros, décidé par les membres de l’Union européenne continue de susciter des interrogations. Voici quelques points pour y voir plus clair.

Plan d’aide européen, l’origine du financement

D’où proviennent les 750 milliards d’euros du plan d’aide européen ? Une question préoccupante pour de nombreuses personnes. D’après Bruxelles, cette somme proviendra de deux sources différentes. Les pays de l’Union européenne participeront au financement des deux tiers du plan avec 500 milliards d’euros et les 250 milliards restants seront octroyés par le Fonds Monétaire International. Si les 250 milliards de dollars semblent déjà disponibles, ce n’est pas le cas des 500 milliards de l’Union européenne pour l’instant.

Ces 500 milliards proviendront des Etats membres de la zone euro et ne seront octroyés qu’à la demande de l’un de ces derniers. Le versement d’un fonds de soutien sera soumis à certaines conditions. En effet, le pays emprunteur obtiendra un financement sous forme de prêts comportant des intérêts. Parallèlement, ce dernier devra adopter un plan d’austérité rigoureux afin de freiner son déficit le plus rapidement possible. En dehors de la Grèce, les pays en situation critique et susceptibles de faire appel à ce dispositif de secours sont l’Espagne et le Portugal.

Plan d’aide européen, mode de financement en cas de besoin

Le plan d’aide européen fonctionnera en deux étapes, les 500 milliards de financements prévus seront mobilisés en fonction des besoins de l’Etat. La première phase prévoit une aide ne dépassant pas les 60 milliards d’euros, fournis directement par la Commission européenne. En cas d’insuffisance de cette somme, les 440 milliards restants seront débloqués, mais via un emprunt direct entre le pays demandeur et un autre Etat de l’Union. Pour le moment, l’application de cette seconde phase n’est envisagée par aucun pays membre.

Pour l’Etat prêteur, la mobilisation de cette somme ne devrait pas présenter de danger particulier puisqu’il s’agit d’une dépense rémunérée. La marge liée aux intérêts devra permettre au prêteur de réaliser des bénéfices. Selon les experts de l’Union européenne, le risque de non-remboursement apparaît minime. Cela n’est toutefois pas exclu, la Grèce par exemple, a en effet bénéficié d’un plan séparé de 110 milliards d’euros. Actuellement, malgré leur mauvaise santé financière, ni l’Espagne, ni le Portugal n’ont fait appel à ce dispositif pour enrayer leur déficit budgétaire.