Duflot double le plafond du livret A

La nouvelle ministre du Logement Cécile Duflot a annoncé le doublement du plafond qui s’applique au Livret A. L’épargne préférée des Français permettra au final de financer la construction de nouveaux logements sociaux.

Un plafonnement en vigueur depuis 1991

Le plafonnement du livret A actuellement en cours, qui est de 15.300 euros, a été fixé en 1991, soit lors de la présidence de François Mitterrand. Et ce sera sous la présidence de François Hollande qu’aura donc lieu le prochain relèvement de ce plafond, qui basculera ainsi à plus de 30.000 euros. Aucune date de l’application de cette hausse du plafond n’a été annoncée. Avec un encours total de plus de 220 milliards d’euros au mois d’avril dernier, le livret A demeure le placement le plus apprécié des Français.

C’est la Caisse de dépôt qui se charge de gérer les fonds du livret A, dont une grande partie est utilisée pour le financement des logements sociaux. Le doublement du plafond du livret A s’inscrit dans la suite des promesses de campagne de François Hollande. Aujourd’hui, un peu moins de 10% des titulaires d’un livret A atteignent le plafond de 15.300 euros, représentant près de la moitié des encours.

Un objectif de 150.000 logements sociaux pour le gouvernement Ayrault

En doublant le plafond du livret A, le gouvernement Ayrault, par l’intermédiaire de son ministère de l’Egalité des Territoires et du Logement espère pouvoir réaliser la construction de 150.000 logements sociaux. C’est au cours de l’assemblée générale des Entreprises sociales pour l’habitat que la ministre a annoncé son objectif. Pour aider à atteindre cet objectif, il a été annoncé la suppression d’un prélèvement de 245 millions d’euros sur les organismes HLM, qui sont au nombre de 800.

Au cours de l’année 2011, 110.000 logements sociaux ont été construits grâce aux encours du livret A. Les établissements bancaires jugent inopportun le doublement du livret A qui s’inquiètent de voir partir leurs épargnants au profit du livret défiscalisé. Cette désaffection des livrets bancaires provoquerait selon les acteurs du secteur une baisse de capacité à prêter aux particuliers. Les banques suggèrent alors une augmentation par étape, répartie sur plusieurs années.