Cartes bancaires : recrudescence des débits frauduleux

Les débits frauduleux sur les comptes bancaires ont augmenté de manière inquiétante. Le nombre de personnes qui ont été victimes d’un tel délit est estimé à 650.000 en 2011, soit une hausse de 30% par rapport à l’année précédente.

Des escrocs qui agissent surtout à distance

Les arnaqueurs profitent surtout de l’évolution des transactions sur Internet. Plus de 50% des ménages victimes de débits bancaires à leur insu l’ont été en effet sur le Web. Les opérations sont faites à partir des numéros de leurs cartes ou sur leurs comptes. C’est ce qui ressort de l’étude réalisée par l’ONDRP (Observatoire national sur la délinquance et les réponses pénales) dans le cadre d’une enquête classique sur la " victimation ".

Le développement du commerce en ligne a favorisé la recrudescence des débits frauduleux sur Internet. Dans la plupart des cas, les escrocs agissent à distance. Ils sont généralement installés dans des pays étrangers. Leurs manÅ“uvres consistent surtout à infecter les ordinateurs des ménages avec des programmes-espions ou à séduire avec des messages plus ou moins réalistes. Comme Internet représente une séduisante vitrine en cette période de soldes, les arnaqueurs de tout acabit vont encore profiter de cette occasion pour leurrer leurs potentielles proies.

Piratage des données bancaires

Les débits frauduleux consistent surtout à retirer de l’argent ou d’effectuer un virement au préjudice des titulaires de compte par le biais du piratage du numéro de leur carte bancaire ou de celui de leur compte bancaire. Les arnaqueurs utilisent aussi parfois les identifiants pour la connexion auprès d’un organisme financier ou d’une banque. Ils détiennent également les moyens de soutirer des informations confidentielles sur les clients auprès de certains sites de commerce en ligne.

Selon les études réalisées par l’ONDRP, les fraudes portent surtout sur des sommes peu élevées. 52% des débits effectués sont inférieurs à 300 euros. Seulement 19% des montants prélevés sont supérieurs à 1.000 euros. Les victimes n’ont découvert l’existence de ces soustractions illégales sur leur compte qu’en consultant leurs relevés et ignorent de quelles manières les arnaqueurs ont procédé pour être en possession de leurs données bancaires. 44% d’entre elles ont déposé une plainte. 77% ont été intégralement remboursées par leur banque.