Facebook : les actionnaires sont loin d’être rassurés

Un an après son introduction en Bourse qui a suscité l’enthousiasme des petits porteurs, le cours de l’action de Facebook n’a cessé de chuter. Malgré les explications apportées par le PDG du réseau social pour tenter d’apaiser le mécontentement des actionnaires, ceux-ci sont loin d’être rassurés.

Une perte de 40% du placement sur une année

Au cours de l’assemblée générale, le fondateur et PDG du groupe a reconnu que la performance de l’action de Facebook a beaucoup déçu les investisseurs. Certains petits porteurs ont ainsi perdu en une année 40% de la somme qu’ils ont placée initialement. Le cours ne parvient pas à dépasser le cap des 25 dollars, bien au-deçà de sa valeur lors de son introduction (38 dollars). Au premier jour d’introduction en Bourse, la capitalisation de Facebook a atteint 100 milliards de dollars. Actuellement, ce chiffre plafonne à 58,5 milliards de dollars.

L’intervention de Mark Zuckerberg n’a fait qu’empirer la situation. La cotation a reculé de 1,2% dans la journée du 12 juin 2013. Cette dégringolade du cours de l’action a provoqué la grogne des petits porteurs qui sont désemparés face aux pertes qu’ils ont subies. Au sujet des éventuelles conséquences de l’ascension fulgurante de services qui viennent concurrencer le réseau social, notamment son modèle économique, le PDG de Facebook est resté évasif.

Appréhension des analystes et des actionnaires

De même, Mark Zuckerberg n’a pas donné des explications sur l’affaire qui secoue actuellement l’Amérique et sur les impacts possibles de l’intrusion de la NSA sur les données personnelles des Internautes sur les réseaux sociaux. Pour rassurer les adhérents, il a répondu qu’aucune agence gouvernementale ne peut accéder directement aux serveurs de Facebook. Dans le cas où le groupe se trouverait dans l’obligation de transmettre des informations à une telle institution pour ne pas enfreindre la loi, il ne fournira qu’un minimum de renseignements.

Les analystes appréhendent les conséquences de ce scandale sur l’ensemble des réseaux sociaux, dont Facebook. Ils se demandent également si le groupe est apte à adapter son modèle économique au progrès de la technologie de pointe et évoluer vers l’Internet mobile. Les actionnaires, quant à eux, attendaient impatiemment que le PDG du groupe apporte plus de détails sur la stratégie que pourrait adopter Facebook pour renverser cette tendance baissière. Toutefois, cette question n’a pas été abordée par Mark Zuckerberg, d’où le mécontentement des petits porteurs.