Un contexte favorable

Certaines marques françaises ont survolé la crise malgré le fait que la population ait été obligée de se serrer la ceinture. Pour la première fois depuis une décennie, leurs ventes ont augmenté auprès des supermarchés et des hypermarchés. De nombreuses enseignes se sont en effet aperçues que l’offre de labels des distributeurs commençait à être saturée risquant ainsi de réduire l’attractivité de leurs rayons. De ce fait, le rapport de force a tourné à l’avantage de ces marques.

En 2012, les distributeurs se sont livrés dans une bataille des prix pour essayer d’accaparer une certaine marge du marché. Les grandes marques ont profité de ce contexte pour promouvoir leurs produits, même si cette stratégie les exposait à une dégradation de leur rentabilité et de leur image. Au final, leurs ventes ont rebondi de 40%. De leur côté, les consommateurs ont changé de comportement et ont recommencé à s’intéresser aux promotions suggérées par les labels nationaux.

Quelles sont ces marques ?

Parmi les marques qui ont résisté à la crise, citons la pâte à tartiner Nutella qui demeure une gourmandise privilégiée par un foyer français sur deux. Le volume des ventes a cru de 3,4% en 2012 malgré une hausse de 3,5% de son coût engendrée par une croissance des prix des matières premières. Herta, un des produits phares de Nestlé a également tiré son épingle du jeu grâce au succès rencontré par l’augmentation du volume de lardons et à la réduction de la teneur en sel. La qualité du produit, ainsi que son prix abordable ont aussi contribué à booster les ventes.

Les ventes de boîtes de thon Petit Navire ont progressé de 11% en 2012, à 265 millions d’euros. Malgré sa popularité, le produit a cependant fait l’objet de nombreuses promotions tout au long de l’année. Le bâtonnet de caramel Carambar est toujours sollicité par les Français. Le volume des ventes a augmenté de 5% l’an passé. La Vache Qui Rit figure aussi parmi les marques ayant survolé la crise. Au cours de ces 4 dernières années, ses ventes se sont accrues de 33% grâce à une multiplication des quantités consommées et de la fréquence des achats.