Placement : comment investir judicieusement dans une PME ?

L’investissement dans une PME représente un mode de placement privilégié par les contribuables qui souhaitent une réduction de leur imposition. Malgré le coup de rabot opéré dernièrement sur ce chapitre, ce système demeure attractif à condition d’investir d’une manière judicieuse.

Investir dans une PME : de nombreux avantages à la clé

L’investissement dans une PME présentait un très grand intérêt pour les opérateurs qui avaient bénéficié d’une déduction d’impôt de 22% pour une souscription à des parts dans des FCPI ou de FIP. Ce dispositif n’a toutefois pas échappé à la dernière réforme fiscale. En raison du coup de rabot qui lui a été porté, le taux de réduction sur l’imposition n’est plus que de 18%. Néanmoins, ce mode de placement offre d’autres avantages. Les investisseurs peuvent prétendre à une exonération d’impôt sur leurs revenus pour les plus-values qu’ils auront accumulées.

Il convient toutefois de noter que pour bénéficier de ce privilège, les investisseurs doivent se soumettre à certaines conditions. Ils doivent opérer auprès d’une jeune entreprise dont la création date de moins de 5 années, n’employant pas plus de 50 salariés et réalisant un chiffre d’affaires et un bilan inférieurs à 10 millions d’euros. Il est clair que l’objectif de l’administration est d’accorder une aide fiscale à ceux qui acceptent d’accompagner les structures les plus récentes et présentant un certain niveau de risques.

Investir dans une PME : le montant plafond d’investissement revu à la hausse

Dans l’optique de favoriser le placement dans une PME, la réforme de la fiscalité porte également sur une augmentation du plafond d’investissement. Pour continuer à bénéficier de la déduction d’impôt de 18%, les célibataires peuvent investir jusqu’à concurrence de 50.000 euros. Ce plafond est de 100.000 euros pour les couples mariés. Ce montant était respectivement de 20.000 et 40.000 euros auparavant. Par contre, le régime fiscal reste inchangé pour les contribuables qui sont assujettis à l’ISF.

Pour cette catégorie d’investisseurs qui effectuent des placements dans une PME dans le but d’amoindrir leur ISF, le taux d’abattement fiscal est de 50%. Le plafonnement de l’économie fiscale stagne également à 45.000 euros. Ces mesures visent à favoriser l’expansion des petites et moyennes entreprises qui sont en phase de démarrage ou de développement. Grâce à ce recentrage de l’effort fiscal, les pouvoirs publics tablent sur une économie de 190 millions d’euros à l’horizon 2013.