Revalorisation du SMIC en 2018

Bien que le principe de la revalorisation automatique du SMIC continue de faire polémique, son application ne prendra pas fin dans l’immédiat. La question est donc de savoir de combien il augmentera.

Une augmentation du SMIC sans coup de pouce gouvernemental

Pour l’heure, le gouvernement exclut la suppression de la revalorisation annuelle du SMIC. Elle sera donc encore d’actualité en 2018 et s’appliquera à 1,65 million de salariés percevant le salaire minimum en France. Pour le groupe d’étude en charge du dossier, le calcul sera purement mathématique, sans coup de pouce de la part du gouvernement. L’objectif est d’éviter de fragiliser les améliorations enregistrées dans le secteur de l’emploi.

Le montant de l’augmentation du SMIC

L’AFP a effectué le calcul de la revalorisation en se basant sur le document de travail du groupe d’experts. Les résultats ont permis d’en déterminer le montant. Ils ont été calculés en prenant en considération le taux d’inflation des 20 % des ménages les plus précaires, enregistré au mois de novembre 2017 qui s’élève à 1 % sur un an, selon les chiffres donnés par l’Insee. Le second élément pris en considération est l’augmentation du pouvoir d’achat du salaire horaire de base d’un employé ou d’un ouvrier.

Au regard des éléments de calcul, le SMIC augmentera de 12 centimes d’euros bruts par heure si aucun changement notoire n’est opéré, soit une hausse de 1,24 %. Une personne au SMIC aura donc un salaire horaire de 9,88 € bruts, soit 1498,47 € bruts par mois sur la base de 35 heures.

Les compensations et une hausse spécifique en cours d’année

Pour accompagner cette revalorisation du SMIC, le gouvernement Edouard Philippe envisage de faire baisser les cotisations sociales associées à une hausse de la CSG de 1,7 point. Au final, une personne touchant le SMIC, travaillant à temps plein percevra donc un salaire net en hausse de 235 euros pour l’année 2018. A noter toutefois que la revalorisation automatique du SMIC peut bénéficier d’une hausse spéciale au cours de l’année s’il est constaté que l’indice des prix à la consommation augmente de plus de 2 %, comme stipulé par le Code du Travail, art. L.3231-5.