Pétrole : la hausse des cours du brut inquiète le FMI

Les ministres des Finances et les hauts responsables des banques centrales des pays membres du G20 se sont réunis dernièrement à Mexico. Le FMI a profité de l’occasion pour faire part de ses inquiétudes sur les conséquences possibles de la hausse des cours du pétrole.

Pétrole : une offre qui s’amenuise

Lors de la présentation qu’il a effectuée au cours de cette dernière réunion du G20, le FMI a tenu à mettre en garde sur les risques élevés que présente la hausse des cours du pétrole. Cette augmentation incessante du prix du brut est surtout due aux tensions existant entre de nombreux pays occidentaux et l’Iran. Certains Etats se trouvent en effet dans l’obligation de diminuer leurs achats de pétrole auprès de l’Iran et cherchent à se fournir ailleurs.

L’Union Européenne et les Etats-Unis s’apprêtent à infliger de nouvelles sanctions contre l’Iran dans la mesure où cette République islamique persisterait à mettre à exécution ses projets liés au nucléaire. En riposte, l’Iran menace de ne plus livrer du pétrole à certains pays occidentaux. L’offre de brut s’amenuise donc sur le marché. Les cours du brut ne cessent de fluctuer à la hausse depuis quelques semaines. Le FMI a tenu à exprimer son inquiétude face à ce contexte qui pourrait avoir des conséquences graves sur l’économie mondiale.

Pétrole : les cours s’envolent

Les cours du pétrole brut s’envolent. Au 25 février 2012, le baril de Brent a dépassé 124 dollars. Les analystes estiment que cette tendance haussière pourrait engendrer une déstabilisation économique. En marge de la diminution des offres en raison de l’embargo sur la production iranienne, la situation risque d’être aggravée par un blocage du détroit d’Ormuz. Téhéran a en effet émis des menaces dans ce sens, accentuant la tension déjà existante sur les marchés. Ce bras de mer représente un endroit stratégique, voire vital, pour l’approvisionnement des pays occidentaux.

Afin d’éviter toute rupture de stock, les Etats-Unis envisagent d’utiliser partiellement leurs réserves stratégiques. Les analystes pensent cependant que la mise en Å“uvre de cette mesure n’aura aucune incidence sur la fluctuation des prix du brut. Les différents foyers de tensions régnant autour de l’approvisionnement en pétrole ne favorisent guère une stabilisation des cours. Ce contexte pourrait justifier l’inquiétude du FMI qui appréhende les répercussions possibles sur l’économie mondiale.