Hausse surprise de la croissance au cours du second trimestre

Les chiffres du PIB publiés par l’Insee ont surpris les analystes, avec une hausse du PIB de 0,3%.

Un début de reprise après une année de dégringolade

Après quatre trimestres de récessions, l’économie française redresse enfin la tête. La hausse est minime, de l’ordre de 0,3% selon les chiffres communiqués par l’Insee, mais la situation augure la fin de la crise financière qui a secoué tous les pans de l’économie. Cette hausse est à l’encontre de la prévision des spécialistes puisque ces derniers tablaient sur un recul du PIB compris entre 0,2 et 0,6%. Cette hausse du produit intérieur brut a été dopée par le maintien de la consommation des ménages, avec un niveau quasi stable de +0,3%. L’accroissement de 1% du volume du commerce extérieur a également contribué au regain de vitalité de l’économie française. Au cours des deux précédents trimestres, la France a connu une récession au-delà de 1%. Outre-Rhin, l’heure est aussi à l’embellie avec une hausse du PIB allemand de 0,3%. Les deux principales puissances économiques de l’Union Européenne sont malgré tout confrontées à la difficulté d’accès des ménages et des entreprises au crédit, le seul vrai moyen de doper l’économie.

La prudence est de mise

Le secteur automobile est l’un des plus actifs, notamment grâce à la prime à la casse mise en place par le gouvernement. Le géant de l’acier Arcelormittal a redémarré son usine en Lorraine malgré un bilan encore déficitaire. Il est donc clair que la France est désormais sortie du rouge, mais il faut néanmoins rester prudent et attendre les signes qui annonceront la vraie reprise de l’économie. Le Parti socialiste évoque un simple rebond. La vraie reprise économique correspondra à la baisse du taux de chômage et à la hausse des investissements privés. Rien qu’au cours du second trimestre, 70.000 personnes ont perdu leur emploi. Il est primordial de stimuler la consommation, or les facteurs sont défavorables. En effet, le prix des matières premières est en hausse, notamment le pétrole. Le gouvernement de son côté n’envisage pas de nouveaux plans de relance. Selon Patrick Devedjian, ministre de la Relance, les sommes investies jusqu’à présent continuent de produire leurs effets. Il faudra juste veiller à assurer le bon déroulement de la stabilisation pour sortir de la crise vers le milieu de l’année 2010. Le schéma défini par Christine Lagarde ne subira donc pas de modification.