La Slovaquie ne participera pas au fonds de secours

La Slovaquie provoque une nouvelle tempête dans la crise de la dette grecque. En effet, ce petit pays de l’Europe Centrale qui fait partie de la zone euro en effet tourné le dos au fond européen de stabilité financière.

La Slovaquie n’a pas à supporter l’erreur des autres

Le Parlement slovaque a donné une véritable claque à la coalition de centre-droit qui est aujourd’hui à la tête du pays. En effet, les députés de ce petit pays de l’Europe Centrale ont voté contre le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Bratislava s’oppose ainsi à la volonté de porter le fonds de secours de 250 milliards d’euros à 440 milliards d’euros. Le 21 juillet dernier, les dirigeants européens ont décidé de renforcer les compétences de la FESF, mais l’aval de tous les pays membres est primordial.

Sur les 124 membres qui composent le Parlement slovaque, 55 élus se sont prononcés en faveur du renforcement, et neuf se sont prononcés contre. Mais le vote n’a pas été validé puisque 60 députés se sont abstenus. Les membres du groupe parlementaire libéral Liberté et Coalition, alliés stratégiques du parti SDKU-DS au pouvoir, ont ainsi marqué leur différence, marquant un malaise au sein de la majorité. A la suite de ce vote de défiance, le gouvernement actuel dirigé par Iveta Radicova, risque son avenir.

Les raisons de la colère

Les députés slovaques ont expliqué qu’il n’était pas du rôle de la population slovaque, encore trop pauvre, de supporter le coût des problèmes d’autres pays. Pour information, la Slovaquie avait en charge d’apporter 7,7 milliards pour participer au Fonds européen de stabilité financière. Sans la validation du pouvoir législatif slovaque, il n’est pas possible de mettre en application le renforcement décidé le 21 juillet dernier.

L’avenir des pays les plus vulnérables de la zone euro, comme l’Italie ou l’Espagne, est ainsi menacé, et la contagion de la crise grecque est à craindre. Pour essayer d’éviter la paralysie, les Slovaques ont annoncé la possibilité d’un second vote. Les dirigeants européens ont instamment demandé aux parlementaires slovaques d’entériner le renforcement du FESF afin d’assurer la stabilité de la zone euro.