Le FMI préconise un plan d’aide de 600 milliards d’euros pour l’Italie

En prévision d’une éventuelle aggravation de la crise de la dette italienne, le FMI préconise un plan de secours. Cette institution monétaire projette ainsi d’octroyer à l’Italie une aide allant de 400 à 600 milliards d’euros.

Un prêt soumis à certaines conditions

Une intervention en Italie s’avère prioritaire pour le Fonds monétaire international. Une crise financière dans cette péninsule aurait en effet des conséquences graves pour l’euro. Comme la trésorerie publique italienne est très mal en point, le FMI envisage d’accorder à ce pays un prêt s’élevant entre 400 et 600 milliards d’euros durant une période de 18 mois. Le gouvernement italien disposerait ainsi de ce laps de temps pour instaurer des mesures pour réduire son budget et entreprendre des réformes sur le plan économique.

Pour bénéficier de ce prêt, l’Italie devra toutefois se soumettre à certaines conditions du FMI et devra opter pour des modifications dans son système de gestion budgétaire. Le montant de l’aide dépendra de l’ampleur et de la nature des réformes mises en Å“uvre dans le cadre du plan d’austérité. L’objectif étant de prendre des dispositions pour renforcer la croissance économique. Grâce à cet appui du FMI, le gouvernement n’aura pas pendant un certain temps à faire face aux problèmes de refinancement de la dette.

Trois modalités envisagées

Le FMI compte accorder ce prêt à des taux variant entre 4 et 6%. Ces pourcentages sont nettement inférieurs par rapport aux rendements apportés par les valeurs obligataires présentées dernièrement sur le marché. Le taux des emprunts proposés par l’Italie ont en effet dépassé 7% pour les bons du Trésor à deux et à cinq ans. Le gouvernement italien projette de renouveler des titres d’Etat, d’une valeur de 440 milliards d’euros. La moitié sera réalisée avant le mois d’avril 2012.

Le FMI explore trois pistes pour concrétiser son intervention. L’institution envisage d’émettre des droits de tirage spéciaux ou octroyer un prêt direct. Cette dernière solution semble plus difficile à mettre en Å“uvre dans la mesure où le montant en question est trop élevé et ne permet pas au Fonds monétaire international de recourir à ses ressources classiques. Le FMI projette également d’intervenir en partenariat avec la Banque Centrale européenne, mais l’Allemagne est assez réticente sur cette solution. Dans ce cas, le prêt devrait faire l’objet d’un contrôle très sévère du FMI.