L’Eurogroupe : fixation d’un soutien financier accordé à la Grèce

Lors du rassemblement mensuel des ministres des finances de la zone euro (l’Eurogroupe) le 15 mars 2010, les conditions et les modalités d’un soutien financier accordé à la Grèce, étaient au coeur des discussions. Les détails des décisions prises en vue d’aider la Grèce n’ont pas fait l’objet d’une publication, mais deux solutions majeures ont été envisagées.

Une aide financière éventuelle

La réunion des Ministres de la zone euro le 15 mars 2010, avait pour objet principal de déterminer l’ampleur et la mise en oeuvre d’une aide accordée à la Grèce. Ce soutien financier sera mis en place sur la demande éventuelle d’Athènes, ce qui n’est pas encore à l’ordre du jour. Le financement de cette opération a été examiné au regard des études effectuées par les services du Commissaire européen responsable des affaires économiques et monétaires. Malgré le secret gardé sur la portée et le montant des mesures prises à l’occasion de l’Eurogroupe, certains experts ont évoqué une aide échelonnée entre 20 et 30 milliards d’euros, selon les nécessités de la Grèce.

Une étude encadrée par trois grands principes

L’étude d’un déblocage de fonds a vu le jour le 11 février 2010, au lendemain de la promesse des représentants européens de soutenir financièrement la Grèce, par des décisions " déterminées et coordonnées ". Trois grands principes devaient gouverner ce projet : la conformité aux modalités et aux moyens fixés par le Traité de Lisbonne, la fixation de conditions strictes et le respect du " bail out ", prévu dans les statuts de la zone monétaire européenne. Ce dernier principe réside dans l’interdiction de sauver un Etat menacé par une lourde situation déficitaire. En revanche, les mesures prises à l’issue de l’Eurogroupe devraient éviter à Athènes de recourir au fonds monétaire international, souvent perçu comme une humiliation politique.

Deux options en examen

D’après plusieurs sources, deux scénarios ont fait l’objet d’un examen par les Ministres des finances européens. Le premier résidait dans le recours d’une facilité de crédits octroyés par les seize pays de la zone euro ou par les 27 membres de l’Union Européenne. L’Allemagne et la France représentaient ainsi les principaux Etats créditeurs. Le second scénario, quant à lui, organisait le recours à des emprunts proposés par la Commission européenne. Cette solution semble plus difficile à réaliser, en ce sens qu’elle implique une autorisation accordée à l’unanimité par les Etats membres de l’Union Européenne. Compte tenu de la difficulté de ses différentes questions, il est fort à parier que les Ministres se réuniront à nouveau avant de fixer définitivement les conditions et les étapes de mise en oeuvre d’une aide financière à Athènes.