L’Etat est désormais le premier actionnaire de BNP Paribas

Pour améliorer sa situation financière, BNP Paribas a opté pour l’émission d’actions de préférence. L’Etat en a été le principal acquéreur, ce qui fait de lui le premier actionnaire de BNP Paribas avec 17 % du capital.

L’Etat, actionnaire de BNP Paribas sans droit de vote

Dans le cadre de son plan de soutien bancaire, le gouvernement français a tenu à participer au renforcement des fonds propres des banques en souscrivant à des actions de préférence. BNP Paribas est le premier bénéficiaire de la participation de l’Etat et d’autres banques ont adopté le même procédé, notamment la Société Générale et la Banque Populaire/Caisse d’Epargne.

Fin mars, l’Etat souscrit à 187 millions d’actions de préférence du groupe BNP Paribas, ce qui lui vaut le titre de premier actionnaire de la banque. En effet, le montant de cette acquisition est de 5,1 milliards d’euros, soit 17 % du capital. Le concours de l’Etat se fait par le biais de la Société de Prise de Participation de l’Etat (SPPE). La particularité des actions de préférence ? Leur détenteur n’a pas le droit de vote, mais la rémunération des actions est plutôt élevée.

L’intérêt de la participation de l’Etat pour BNP Paribas

Bien que la rémunération des actions de préférence soit élevée, BNP Paribas y trouve son compte pour le moment. Par l’émission de 187 millions actions de préférence, acquises par l’Etat, BNP Paribas a pu grandement augmenter son capital. Au final, la situation financière de la banque s’améliore. Autre point fort de cette émission d’actions de préférence pour BNP Paribas : elle a été faite sur la base du cours de la bourse, soit à 27 €.

En possédant 17 % du capital de BNP Paribas, l’Etat en est l’actionnaire majoritaire, mais il ne s’ingèrera pas dans les Conseils d’administration de la banque. L’Etat espère surtout que la banque accordera plus de crédits. L’achat des actions de préférence de BNP Paribas par l’Etat peut être perçu comme un investissement rentable pour celui-ci car selon les estimations, l’Etat pourrait percevoir environ 400 millions d’euros par an.