La CGT estime à de 45.000 le nombre d’emplois menacés

Selon une estimation remise par la CGT au nouveau premier ministre Jean-Marc Ayrault, un total de 45.000 emplois serait directement menacé en France. Principal souci du groupement syndical, une liste de 46 entreprises en liquidation et en redressement a été adressée à Matignon.

Une liste non exhaustive selon la CGT

La liste des 46 entreprises recensées par la CGT concerne des sociétés qui entament des plans sociaux ou en phase de liquidation, mais selon les responsables du groupement syndical, il ne s’agit pas de la totalité des sociétés concernées. Ainsi, 35.000 emplois auraient été perdus dans le secteur du BTP sous l’aspect de départs volontaires. Le départ volontaire constitue pour la CGT une forme de licenciement déguisé.

Si des PME sont prises en compte dans la liste des 46 entreprises communiquée au premier ministre, elle n’intègre pas la totalité des redressements et des liquidations ordonnées. En effet, la CGT affirme que les plans ordonnés par les tribunaux concernent dans la plupart des cas des très petites entreprises qui comptent moins d’une dizaine de salariés. La CGT propose au nouveau gouvernement de multiplier le financement du chômage partiel par cinq tout en renforçant les droits accordés aux salariés.

Le gouvernement entame un dialogue social

Tout au long de la journée du 29 mai, le premier ministre Jean-Marc Ayrault reçoit les principaux dirigeants syndicaux ainsi que les représentants du patronat afin de se préparer pour la grande conférence sociale que se tiendra avant la célébration de la fête nationale du 14 juillet. L’emploi figure parmi les plus grands défis du nouvel Exécutif. Pour Arnaud Montebourg, le nouveau ministre du Redressement productif, un plan de reconquête industrielle est à mettre en place.

Ce plan, qui sera soumis au premier ministre dans les semaines qui vont suivre, prend en compte, selon le ministre, le besoin des chefs d’entreprise et des salariés, d’une politique de patriotisme industriel. Le but est au final d’assurer la solidité du secteur et d’assurer les emplois (lutter contre les licenciements et augmenter le nombre d’embauches). Toujours selon lui, ce n’est plus le moment de penser à l’austérité, mais il faudra se consacrer à la croissance.