Crise financière - une dévalorisation des actifs d’un montant de 4 054 milliards de dollars

La crise financière a sérieusement affaibli le système bancaire et les récentes estimations du FMI font état d’un montant de 4 054 milliards de dollars en ce qui concerne la dévalorisation d’actifs bancaires.

Crise financière : une dévalorisation d’actifs de 4 050 milliards entre 2007 et 2010

Au 21 avril 2009, le Fonds Monétaire International (FMI) estime à 4 054 milliards de dollars la dévalorisation d’actifs ou pertes à reconnaître par les institutions japonaises, européennes et américaines, assurances et banques confondues. Ce montant est estimé pour la période de 2007 à 2010. Ce chiffre montre, une fois de plus, la détérioration de la situation du système bancaire. Ce montant avancé par le FMI est plutôt énorme, pourtant les dévalorisations d’actifs reconnues actuellement par les banques, hors assurances, sont encore loin du montant à purger : 1000 sur 2470 milliards de dollars. Pour ce qui est de la zone euro, le FMI estime à 725 milliards de dollars le montant des fonds propres que devront acquérir les banques.

Gestion de la crise financière : une nationalisation temporaire des banques envisageable

Le récent rapport du FMI, portant sur la stabilité financière dans le monde, incite les gouvernements à mettre en oeuvre tous les moyens possibles pour une meilleure gestion de la crise. À cet effet, une nationalisation temporaire des banques privées est envisageable. Cette solution permettrait en effet d’aider ces institutions financières à améliorer leur situation si elles ne peuvent pas trouver les fonds nécessaires à leur redressement. Le FMI fait aussi remarquer dans son rapport la possibilité pour les banques d’augmenter rapidement leur capital en transformant les actions préférentielles en actions ordinaires. Toutefois, les banques seront obligatoirement amenées à lever des fonds propres pour recouvrer leur situation d’antan. Si les banques européennes devront acquérir 725 milliards de dollars, les institutions financières américaines, elles, auront besoin de 500 milliards de dollars.