Prévisions du FMI : la dette publique des pays riches risque de flamber d’ici 2014

Selon le FMI, la dette publique des pays développés pourrait atteindre 120 % de leur PIB si aucune stratégie de contrôle des déficits budgétaires n’est mise en place. L’objectif est de rétablir les équilibres budgétaires à moyen terme.

La flambée de la dette publique des pays développés : un grand danger de l’après-crise

Les chiffres figurant dans le " Rapport de surveillance budgétaire multinational » ne sont pas optimistes. Le Fonds Monétaire International (FMI) met en garde les pays développés sur les dangers de l’après-crise, car leur dette publique représenterait 120 % de leur produit intérieur brut (PIB) en 2014. Il s’agit d’une véritable flambée, puisqu’avant la crise, en 2007, ce ratio était de 78 %. La lutte contre la récession en est la principale raison, chaque pays devant soutenir son économie ainsi que le secteur financier.

Si au début de la crise, le FMI a vivement recommandé les pays membres à instaurer des plans de relance, cela fait quelques temps qu’il les incite à retirer ces " mesures exceptionnelles » après 2010, au risque de dégrader leur économie. L’intérêt est de rétablir les équilibres budgétaires à moyen terme une fois la reprise entamée. Pour cela, les Etats devraient trouver un moyen de maîtriser leur budget tout en soutenant les activités en attendant une amélioration de la conjoncture économique.

L’endettement de la France pourrait atteindre 95,5 % de son PIB en 2014

Selon les chiffres du FMI, l’endettement de la France atteindrait 95,5 % de son PIB en 2014 contre 73 % actuellement. La hausse est importante quand on sait que les pays de la zone euro ne doivent pas présenter une dette publique supérieure à 60 % de leur PIB. Cette disposition figure dans le traité de Maastricht, signé en 1992 par les pays membres de l’Union Européenne. Rien qu’au premier trimestre 2009, la dette française a augmenté de 86,5 milliards d’euros, ce qui la ramène actuellement à 1.413,6 milliards (72,9 % de son PIB).

Parmi les autres pays européens étudiés, l’Allemagne devrait présenter un taux d’endettement de 91,4 % de son PIB en 2014 contre 63,6 % en 2007. Par contre, celui de l’Italie serait de 132,2 %. La première économie mondiale, les Etats-Unis, ne sera pas non plus épargnée, le FMI tablant sur une dette de 112 % de son PIB, soit 49 points de plus qu’en 2007. Mais la plus spectaculaire reste celle du Japon : 239,2 % du PIB en 2014 contre 187,7 % en 2007, avant la crise.