Prendre en charge le déficit public

Déjà entamée durant le quinquennat de son prédécesseur Nicolas Sarkozy, la réduction de la dette publique sera l’un des principaux défis de François Hollande, nouvellement élu à la magistrature suprême avec un peu plus de 51 % des voix. Avec 1700 milliards d’euros de dette et un intérêt annuel de l‘ordre de 50 milliards d’euros (49,5 milliards d’euros en 2010), c’est l’un des plus gros postes de dépense de l’Etat français. Dans ses allocutions de campagne, François Hollande a pour objectif de ramener le déficit public à 80 % à la fin de son quinquennat en 2017, alors qu’il est de 90 % aujourd’hui. Pour cela, le président socialiste prévoit une hausse d’impôts pour les plus hauts revenus et les plus grandes entreprises.

Faire baisser le chômage

Avec la crise de 2008 ainsi que la conjoncture économique actuelle qui prévaut en Europe, le taux de chômage en France est aujourd’hui au plus haut niveau depuis la fin des années 90. En mars 2012, le nombre des demandeurs d’emploi se chiffrait à 4,3 millions de personnes. Pour faire face à cette hausse, François Hollande propose 150.000 emplois pour les jeunes ainsi que la création de 65.000 postes de fonctionnaires. Il a également annoncé la mise en place de 500.000 contrats de génération qui concerneront les PME de moins de 50 employés. Ce contrat de génération prévoit notamment l’embauche des jeunes en CDI tout en maintenant les seniors à leur poste, favorisé notamment par l’allègement des charges sociales afférentes.

L’Europe au cÅ“ur des préoccupations

Avec le contexte tumultueux que connait actuellement l’Europe, François Hollande a du pain sur la planche en ce qui concerne le dossier économique. Durant sa campagne, il a déjà émis la proposition d’un pacte de croissance et serait actuellement en discussion avec la chancelière allemande. La première visite officielle de François Hollande sera d’ailleurs à destination de Berlin. Dans sa politique économique européenne, François Hollande suggère la possibilité pour l’Union européenne de contracter des emprunts. Il prône également de plus grandes ressources pour l’Union, une mesure qui va à l’encontre du gel du budget décidé dernièrement par l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France.