Un formidable essor de l’industrie automobile

La Chine représente le premier marché automobile sur le plan mondial. Son économie connaît un développement très impressionnant. L’Association chinoise des constructeurs automobiles prévoit pour cette année 2010 17 millions de voitures vendues, soit une croissance de 25 % environ par rapport à l’année dernière. Notons que ce secteur a déjà connu un formidable essor en 2009, enregistrant une augmentation de 46,15 %, comparé à 2008. A croire que la crise n’a eu aucun impact sur l’industrie chinoise de l’automobile !

Cet accroissement rapide réjouit les opérateurs et les industriels du secteur. Toutefois, il ne manque pas d’inquiéter les pouvoirs publics qui craignent une saturation du trafic routier et une aggravation de la pollution. Sur ce chapitre, les autorités chinoises éprouvent déjà certaines difficultés à gérer les problèmes d’altération de l’environnement en raison de la multiplication des unités de production industrielle. Alors, si les prévisions portent sur un développement du secteur automobile, d’année en année, le gouvernement chinois devra faire face à de sérieux aléas sur le plan environnemental.

Comment gérer le trafic urbain ?

17 millions de voitures vendues en Chine en 2010. Cette progression enchante les constructeurs et les revendeurs. Ainsi, les ventes enregistrées en Chine atteindront le niveau le plus élevé que les Etats-Unis n’aient jamais connu, à l’apogée des activités de l’industrie automobile américaine. Pour pallier aux problèmes de congestion du trafic urbain et de pollution, certains hauts responsables suggèrent de limiter le développement du secteur automobile. Selon eux, cette croissance devrait être équivalente à une fois et demie l’augmentation du PIB.

Au cours de cette année 2010, il a été constaté que le nombre de voitures circulant dans la Capitale chinoise s’accroît de 1.900 unités par jour. A ce rythme, 7 millions de véhicules évolueront dans les rues de Pékin en 2017. Ces prévisions constituent une hantise pour les autorités. En effet, les 4,5 millions d’automobiles dénombrées actuellement engendrent déjà des embouteillages dans cette ville. Alors, comment gérer le trafic avec 2,5 millions de voitures de plus ? Les responsables du centre de recherche sur le développement des transports de la ville se penchent sur cette question.