Le fonds de secours européen face à la crise portugaise

La crise plane sur le Portugal. L’économie du pays, et par effet ricochet, celle de l’Europe tout entière, sera ainsi affectée. Pour prévenir des dégâts éventuels de cette crise, l’Europe des 27 a décidé de recourir à un plan de sauvetage, via son fonds de secours.

Le Portugal, un pays économiquement en crise

La crise économique mondiale de 2008, son faible PIB par habitant et son taux de chômage parmi les plus élevés de l’Union Européenne sont les facteurs entrainant la crise que traverse le Portugal en ce moment. Face à cette situation, le gouvernement portugais a annoncé l’application d’un plan d’austérité sans précédent.

Parmi les mesures prises, il y a la création d’une nouvelle taxe sur les plus-values boursières ainsi que sur les revenus dépassant les 150 000 euros. Un vaste programme de privatisation a été également mis en application pour renflouer les caisses de l’Etat tout en limitant l’endettement. Les gels des salaires des fonctionnaires pour une durée de 4 ans figurent également au programme. Avec toutes ces mesures, le gouvernement socialiste portugais vise la maîtrise du déficit public à 8,3 %. Il compte encaisser plus de 6 milliards d’euros avec la privatisation des sociétés d’Etat.

Le fonds de secours Européen

Le fonds de secours Européen a été mis en place depuis la crise grecque en 2009. Il s’agit d’un programme d’aide pour les pays de la zone Euro en difficulté, dont l’objectif principal est d’éviter toute contagion de la crise économique vers les autres pays de l’Union. 60 milliards d’Euros sont débloqués pour assurer la stabilité économique des 27 pays membres de l’Union.

Réunis le 21 mars à Bruxelles, les ministres des Finances de la zone Euro ont lancé le feu vert pour le déblocage d’un fonds supplémentaire de sauvetage allant jusqu’à 100 milliards d’euros en supplément des 400 milliards fixés à sa création, pour l’ensemble de la zone Euro. Outre ce fonds de garantie de prêt, l’Union a également instauré une mesure disciplinaire pour tous les Etats afin de maintenir l’équilibre monétaire européen. Des sanctions sont même prévues pour les Etats dont le PIB annuel ne dépasse pas les 3 %.