Dégradation de la note de la dette américaine

Il n’y aura finalement pas de crack boursier ni de lundi noir à la bourse de paris aujourd’hui. Mais c’est quand-même le 11ème séance de baisse consécutive, du jamais vu depuis 1987.

Conséquence de la chute des places boursières

Le livret A ne devrait pas être touché ni l’impôt sur les sociétés ainsi que la TVA à 5,5. L’assurance vie non plus selon le type de contrat...

En revanche, deux bonnes nouvelles : le prix de l’or a flambé, l’once a dépassé les 1700 dollars et la chute du prix du pétrole.

A la bourse de New York, le Dow Jones vient de passer sous les 11.000 points après l’intervention de Barack Obama. Il a également défendu le crédit des USA mais a admis qu’il y a un problème de déficit.
Dans quelques mois, la BCE passera le flambeau au fond européen de stabilité financière, le futur pompier de l’europe qui avec ses 440 milliards est sensé sauver les pays en difficulté et assurer l’avenir de la zone Euro, les débats portent encore sur son montant, l’allemagne ayant refusé encore une fois aujourd’hui de l’augmenter, mais pas si sur que cela suffise à rassurer les investisseurs quand on sait que la dette de l’Italie avoisine les 2000 milliards d’euros !

Peut-on espérer une baisse des prix à la pompe ?

Jean-Louis Schilansky, union française des industries pétrolières répond à cette question : "Dans la mesure où il y a un ralentissement économique, il y a moins de consommation, dans les transports et dans l’industrie donc les marchés du pétrole ont réagi et ils ont réagi à la baisse. Le pétrole brut a perdu 10 dollars le baril. La baisse du prix du pétrole c’est la bonne nouvelle d’une mauvaise nouvelle. La mauvaise nouvelle c’est la crise financièreet la perspective de ralentissement économique, la bonne nouvelle c’est la baisse du prix du pétrole et donc la baisse du prix du carburant."

Malgré les annonces et messages rassurants des dirigeants européens n’ont pas eu l’effet escompté. Les seuls bourses qui résistent le mieux ce sont Milan et Madrid, là où la banque centrale européenne est intervenue directement en achetant des obligations de ces états et c’est ce que veulent maintenant les marchés qui ne veulent plus de discours mais des actions immédiates et concrètes de la part des états et des institutions financières.

Barack Obama tente de calmer les esprits. Il a déclaré :

"en fait, nous n’avons pas eu besoin d’une agence de notation pour nous indiquer que nous avons besoin d’un programme de réduction des dépenses de réduction de déficit à long terme. C’était vrai la semaine dernière, l’année dernière ainsi que le jour où je suis devenu président. Le problème ce n’est pas la confiance dans notre crédit, les marchés continuent de réaffirmer encore e tencore que notre crédit fait parti des crédits les plus surs du monde. Le défit auquel nous faisons face c’est le besoin de gérer les déficits à long terme."

"Le défit économique est surmontable mais il faut une volonté politique à Washington a également déclaré Barack Obama. Les Etats-Unis méritent toujours la note de triple AAA" a-t-il insisté.

Le point sur la situation

Avis de Philippe Waechter, chef économiste chez Natixis Asset Management qui s’exprimait ce jour sur BFM TV : "On est dans une situation très incertaine, on peut jouer sur les mots parce que c’est un crack, normalement un crack c’est quand vous êtes survalorisé et que les prix des actifs baissent de façon rapide. On n’est pas dans cette configuration on est plutôt dans une phase d’effritement, d’incertitude sur la croissance économique, sur la façon dont les européens vont gérer leur problématique de finances publiques, comme pour les américains, donc les investisseurs ont du mal à savoir exactement dans quelle orientation ils vont se situer."

Peut-on mettre fin à cette période d’incertitude et comment ?

"sur la problématique de croissance, on reste sur quelque chose d’assez fragile. Sur la gestion de finances publiques on a vu que la banque centrale était intervenue en Europe et elle doit intervenir encore et dans des proportions bien supérieures et de façon beaucoup plus transparente qu’elle n’a fait. Pour l’instant elle ne donne pas les montants et l’orientation qu’elle va prendre dans le long terme, or ça c’est quelque chose dont les marchés ont besoin pour pouvoir se projeter eux-mêmes dans le long terme et tant qu’on aura cette situation où on ne saura pas exactement ce que va faire la banque centrale européenne, pour quel montant elle va acheter et pendant combien de temps, on sera dans une situation incertaine."