Chômage : les jeunes femmes sont moins touchées que les hommes

Les études réalisées récemment par le Céreq, l’organisme spécialisé dans les analyses et les recherches sur les qualifications, ont révélé que le pourcentage de jeunes femmes au chômage est inférieur à celui des hommes de la même classe d’âge.

Chômage : une tendance inversée ?

Les observateurs se demandent si la situation est en train de s’inverser et que l’inégalité entre les femmes et les hommes en début de carrière n’existe plus. En effet, les dernières statistiques ont démontré que le chômage touche actuellement moins la gent féminine, dont le taux de chômage est de 12%, alors qu’il est de 15% pour les jeunes gens actifs. Les hommes demeurent plus exposés aux risques de chômage par rapport aux femmes du même âge.

Les analystes évoquent plusieurs raisons qui pourraient être à l’origine de ce contexte, comme l’augmentation du nombre de femmes ayant obtenu des diplômes de haut niveau. 34% seulement des jeunes hommes parviennent à poursuivre leurs études jusqu’au bout à l’Université, alors que ce taux est de 47% pour les jeunes femmes. A cela s’ajoute la baisse de l’offre d’emplois qui ne requiert aucune qualification et l’évolution du marché du travail.

Des conditions d’emploi inégales

La dernière crise de 2008 a encore aggravé la situation et a contribué à ce revirement. Les économistes ont constaté que les jeunes femmes ont mieux résisté comparées aux hommes, face à la conjoncture. La plupart d’entre elles travaillaient dans le secteur des services qui a, plus ou moins, réussi à remonter la pente. Les hommes étaient surtout employés par le secteur industriel qui a été durement frappé par la crise, mettant au chômage une partie de ses effectifs.

Il convient de noter toutefois que si le pourcentage de femmes sans emploi est moindre par rapport à celui des hommes, c’est en partie dû au fait que les femmes préfèrent occuper des postes assez précaires, faiblement rémunérés. Pour elles, l’essentiel est d’éviter le chômage. L’étude a révélé que les conditions d’emplois du personnel féminin au sein de la plupart des entreprises n’ont guère évolué. Ainsi, pour un diplôme équivalent, les femmes ne perçoivent pas les mêmes émoluments que les hommes.