Les jeunes diplômés français tablent sur un avenir professionnel à l’étranger

Le marché français de l’emploi est morose depuis quelques années. Les offres se raréfient en France. Face à ce contexte, les jeunes diplômés misent sur un avenir professionnel dans un pays étranger.

Une tendance qui s’accélère

Nombreux sont les jeunes diplômés à la recherche d’un emploi qui ne s’attendent plus à un avenir professionnel en France. Une proportion de plus en plus importante d’entre eux table sur un travail à l’étranger. C’est ce qui ressort d’un sondage réalisé par Deloitte-Ifop. La tendance s’accélère. L’année dernière ils n’étaient que 13% à envisager cette possibilité. En 2012, 27% d’entre eux pensent sérieusement qu’il s’agit de la seule alternative pour avoir une meilleure carrière.

L’enquête a été effectuée en ligne sur un échantillon d’un millier de jeunes diplômés ayant au moins décroché leur baccalauréat depuis moins de 3 ans, mais bon nombre d’entre eux possèdent un diplôme de Bac +5. L’interrogation a été faite en ligne au cours de la dernière semaine de janvier 2013. Le sondage révèle que 58% de ces jeunes jugent qu’ils n’ont que très peu de chance de trouver un emploi dans les six prochains mois. Ceux qui habitent en province sont encore plus pessimistes, car 62% d’entre eux sont de cet avis.

Les solutions proposées pour combattre le chômage

55% des personnes sondées ont déjà un travail. Pour accéder à ce poste, ils ont dû envoyer en moyenne 16 CV. Les jeunes femmes diplômées en ont transmis bien plus que les hommes. Au cours de 15 semaines de recherche d’emploi, 38% n’ont décroché aucun entretien. 20% ont eu l’occasion d’en avoir deux, 12% ont été auditionnés une seule fois. Ils ont dû patienter environ dix semaines pour trouver un emploi. 68% d’entre eux travaillent dans le cadre d’un CDI, les 32% restant étant en CDD.

L’enquête a aussi révélé que 65% de jeunes diplômés sont favorables au contrat de génération. 85% souhaiteraient profiter de l’expérience de leurs aînés et être formés par un senior. Rappelons que cette mesure a été mise en Å“uvre dans le but d’encourager les sociétés à embaucher des jeunes en CDI, moyennant des appuis financiers. Interrogés sur les solutions adéquates pour combattre le chômage, ils proposent un développement de la formation et un amenuisement de la fiscalité des entreprises. Ils pensent également que le gouvernement devrait soutenir la compétitivité.