Les assurances " accessoires ", vers un meilleur encadrement ?

Au terme d’une enquête qu’elle a effectuée récemment auprès des consommateurs, l’association UFC-Que Choisir suggère la mise en Å“uvre d’un meilleur encadrement légal des assurances affinitaires, dites accessoires.

Six catégories d’assurances affinitaires

Les assurances affinitaires se divisent en 6 grandes catégories. Comme leur nom l’indique, il s’agit de couvertures " accessoires ", comme les assurances relatives aux moyens de paiement, les extensions de garanties, celles qui couvrent les animaux de compagnie (pour les chats et les chiens). Certaines assurances portent sur les produits nomades de la téléphonie ou sur les annulations. Dans la plupart des cas, ce sont de petites assurances de groupe qui sont encadrées par un régime spécifique.

Ce type d’assurance n’est pas soumis à la loi Châtel et les assureurs ne sont pas obligés d’informer les souscripteurs de la date anniversaire de leurs contrats, offrant à ceux-ci la possibilité de résilier. Comme le montant de ces couvertures ne s’élève qu’à quelques euros seulement si elles sont présentées séparément, les consommateurs ont du mal à évaluer leurs coûts et l’étendue des garanties. Il s’agit pourtant d’un gigantesque marché qui est estimé à 3 milliards d’euros en Hexagone. Chaque Français a souscrit en moyenne à 2,4 assurances affinitaires.

Les problèmes des assurances " accessoires "

L’étude a permis de soulever trois gros problèmes liés à ces assurances accessoires. Tout d’abord, elles font l’objet d’un démarchage intensif en magasin. De ce fait, les consommateurs n’ont pas l’occasion de faire une comparaison avec les offres concurrentes. En second lieu, certaines de ces couvertures peuvent représenter des doublons par rapport à d’autres assurances. Dans ce cas, elles sont inutiles. Le troisième problème consiste aux difficultés liées à leur résiliation.

Ce type de contrat est généralement proposé par des professionnels qui ne sont pas en réalité des assureurs. Ils profitent du contexte pour miser sur l’angoisse des consommateurs face à la crise. L’UFC demande l’amendement du projet de loi portant sur la consommation pour améliorer le cadre légal régissant ces assurances. Cette association estime que les clauses relatives aux exclusions devraient être aussi claires que celles des garanties. Elle suggère également la mise en Å“uvre d’un dispositif adéquat qui offrira aux souscripteurs la possibilité de se rétracter ou de résilier leur contrat à n’importe quel moment à partir du premier anniversaire.