150 millions d’euros d’aides d’urgence pour le secteur agricole

La venue de Nicolas Sarkozy au salon de l’Agriculture samedi dernier a réservé une agréable surprise aux agriculteurs. Le président a en effet profité de cette occasion pour annoncer l’octroi d’aides d’urgence d’une valeur de 150 millions d’euros au secteur agricole.

Aides d’urgence, une solution pour les agriculteurs fortement endettés

Annoncées en octobre 2009, les aides d’urgence sont destinées à épauler les exploitants agricoles face à la crise. Lors du dernier salon de l’Agriculture, le patron de l’Elysée a fait savoir officiellement l’augmentation de ces aides. 150 millions d’euros seront alloués aux agriculteurs en difficultés contre 100 millions d’euros prévus au départ. Le secteur agricole se trouve en effet parmi les plus touchés par la crise financière mondiale. Selon les statistiques, l’année 2009 s’est avérée très dure pour ce domaine avec une baisse du revenu moyen des agriculteurs estimée à 34%.

L’argent octroyé devrait notamment permettre de soutenir le redressement du secteur agricole pour le rendre à nouveau compétitif. Grâce à cette somme, les agriculteurs pourront obtenir un financement leur permettant de liquider leurs dettes, tout en envisageant de nouveaux investissements. D’autres mesures viendront renforcer ce dispositif, comme le prêt bonifié. Annoncé lui aussi en octobre dernier, son financement est passé de 1 milliard à 1,8 milliard d’euros. Cette somme très importante servira quant à elle, à favoriser l’accès des agriculteurs au système de prêt à faible taux d’intérêt.

Aides d’urgence, une mesure insuffisante pour sortir de la crise

Les aides d’urgence sont certes intéressantes pour les agriculteurs, cependant force est de constater que cet effort s’avérera inutile sans un éventuel redressement des cours. Le chef de l’Etat déclare souhaiter relever le défi en s’attaquant directement à ce problème majeur. Mettre fin à cette situation nécessite d’après lui une véritable réforme au niveau de la politique agricole française et européenne. Pour réaliser cet objectif, le président Sarkozy se dit prêt à porter la question de la négociation des prix des produits agricoles lors du prochain sommet du G20.

Le président français a également profité de l’occasion pour lancer un appel à toutes les personnes travaillant dans le secteur agricole. Un regroupement des différents acteurs oeuvrant dans le domaine se trouve, en effet, parmi les meilleurs moyens de discuter des prix auprès de la grande distribution. Toujours dans ce sens, les contrats entre les agriculteurs et leurs clients ont également été évoqués. Un tel système pourrait permettre de pérenniser les relations entre producteurs et distributeurs ou clients potentiels, et relancer ainsi le secteur agricole.