La taxe carbone objet de vives polémiques.

L’éventuelle création de la " taxe carbone » vers 2011 en France provoque différentes réactions. Plus précisément, la taxe carbone est une taxe sur les émissions de carbone. On la nomme également fiscalité carbone, contribution climat-énergie, ou encore prime d’assurance carbone. La taxe carbone se calculera en fonction du taux de dioxyde de carbone émis par la combustion des énergies fossiles telles que le pétrole, le gaz naturel ou le charbon.

La taxe carbone et le gouvernement français.

L’initiative du gouvernement français à créer une réflexion sur la mise en place de cette taxe fait sans doute suite aux diverses dégradations écologiques remarquées ces derniers temps. La France veut contribuer à la baisse de la concentration du CO2 dans l’atmosphère qui atteint actuellement 387 ppm ou 0,0387 % de l’atmosphère. L’Agence internationale de l’énergie avance aussi que les émissions de CO2 augmenteront de 130 % d’ici 2050 si aucune mesure n’est prise, surtout par les pays développés.

La taxe carbone a pour principal but de réduire le taux de CO2 dans l’atmosphère et d’arrêter le réchauffement climatique qu’on ressent fortement aujourd’hui. De plus, elle permettrait de s’éloigner petit à petit de l’utilisation des énergies fossiles qui commencent à s’épuiser et à devenir de plus en plus onéreuses. A la différence de l’impôt, elle n’est pas prévue pour alimenter le budget général de l’Etat mais à conscientiser les principaux émetteurs de ce gaz à effet de serre à se tourner au " vert »Â : les industriels, les constructeurs automobiles et tous ceux qui contribuent à la propagation de dioxyde de carbone, particuliers ou non. Le taux de la taxe carbone est actuellement au centre des débats dans la classe politique française.

Les avis divergent sur la taxe Carbone

Alors que la taxe carbone est appliquée dans d’autres pays depuis quelques années, en l’occurrence en Suède où on l’a instauré en 1991, ou encore en Allemagne vers la fin des années 1990, elle est encore au stade du projet pour l’Etat Français. Michel Rocard qui mène les préparatoires pour la réflexion sur l’application de la dite taxe dès 2010 propose de facturer à 32 Euros la tonne de CO2. Cette contribution " climat énergie », indique-t-il, va seulement s’appliquer aux énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon). La taxation impliquera aussi la hausse des prix à la pompe. " Plus de la moitié des ménages français » verront leur facture annuelle augmenter de 300 euros environ. Comme toutes les propositions soumises à réflexion, la taxe carbone provoque des réactions diverses, positives ou négatives surtout au sein de la classe politique.

Il faut attendre et voir comment la redistribution se fera. Le député UMP Yves Jégo ajoute que l’application de cette taxe n’est en faite que la suite logique à l’engagement du Président Sarkozy lors de sa campagne. Cécile Duflot, la secrétaire générale des verts, attaque ceux qui sont contre ou qui critiquent toute forme de fiscalité écologique. Elle préfère en effet une taxe plutôt que de laisser faire comme avant. Certaines personnalités sont plus ou moins d’accord mais émettent des réserves. En l’occurrence, l’eurodéputée MoDem Corine Lepage est plutoôt favorable à une taxe mais souhaite que cet impôt soit redistribué en totalité aux ménages les plus modeste. De son côté, Ségolène Royal est très catégorique. Cette ex-candidate à la présidentielle, qualifie cette taxe d’inique. Elle propose de taxer tout d’abord les grandes firmes pétrolières avant de solliciter les ménages au risque d’un recul social.