Taxe automobile : augmentation des malus et rabotage des bonus en 2014

Pour combler le déficit du dispositif bonus-malus, les députés ont opté pour un durcissement du malus pour les voitures les plus polluantes et une réduction du bonus accordé pour l’achat d’un véhicule à faible consommation.

Une facture plus salée

Tout propriétaire d’une auto jugée polluante devra s’attendre à une facture plus salée à partir de l’année prochaine. Dans le cadre du projet budgétaire au titre de l’année 2014, les députés préconisent une hausse du malus affectant ce type de matériel roulant. Ceux qui possèdent une voiture émettant de 136 à 140g de CO2 au km verront leur taxe passer de 100 à 250 euros. L’augmentation est de 200 euros pour les véhicules éjectant entre 141 et 145g de CO2/km (de 300 à 500 euros). L’addition sera très lourde pour ceux qui détiennent une auto émettant plus de 201g de CO2 au km. La taxe passera de 6.000 à 8.000 euros. Les voitures peu polluantes qui ne rejettent qu’entre 131 et 136g ne seront plus exemptées du malus.

Des bonus rabotés

Comme cette augmentation des malus s’avère encore insuffisante pour équilibrer le dispositif, les députés ont également décidé de raboter les bonus dédiés aux acheteurs de voitures à faible consommation. La mesure est applicable depuis le début le 1er novembre 2013. Certes, les acquéreurs de petites voitures qui émettent moins de 90g de CO2/km, une Peugeot 208 ou une Twingo Diesel par exemple, bénéficieront toujours d’une prime. Le montant du bonus sera toutefois considérablement réduit. S’il était de 550 euros auparavant, il ne sera plus que de 150 euros. Le bonus accordé jusqu’ici pour l’achat d’une voiture éjectant entre 90 et 105g de CO2 au km est annulé.

Pour équilibrer un dispositif en déficit constant

Depuis le 1er novembre, les bonus accordés pour l’achat de voitures écologiques ne sont pas épargnés par le coup de rabot. Néanmoins, les acquéreurs de véhicules électriques pourront toujours prétendre à une prime assez substantielle de 6.300 euros, soit 700 euros de moins qu’en 2013. La diminution du bonus est la même pour le choix d’une voiture hybride. La prime passant de 4.000 à 3.300 euros. Ceux qui optent pour un véhicule hybride rechargeable ne bénéficieront plus que d’un bonus de 4.000 euros. Ces mesures visent à équilibrer un dispositif qui est en déficit constant depuis 2008 et dont les pertes sont évaluées à 1,45 milliard d’euros.