Complémentaire santé : les nouveaux tarifs pour les retraités

En application de la loi Evin, les tarifs applicables aux retraités dans le cadre de leur complémentaire santé connaîtront des modifications. Les détails.

Les retraités désavantagés

La réforme de la complémentaire santé est un projet déjà annoncé par François Hollande en 2015. Elle est parue au Journal Officiel le 23 mars 2017 et sera applicable à compter du 1er juillet. L’idée de ce texte de loi est de fixer le plafond des couvertures dont peuvent bénéficier les salariés qui partent à la retraite.

Selon ce texte, lors de la première année suivant le départ en retraite, le bénéficiaire se verra appliquer des tarifs qui devront rester en deçà des tarifs globaux qui s’appliquent aux salariés. La deuxième année après le départ en retraite, ces tarifs ne pourront excéder les 25 % de la même base. En d’autres termes, une majoration maximale de 25 % peut être appliquée. La troisième année, cette majoration passe à 50 %. Enfin, la quatrième année, la loi Evin permet aux mutuelles de fixer les tarifs à leur convenance.

Cette nouvelle disposition risque d’entraîner une hausse importante des tarifs, ce qui vient pénaliser les retraités.

Les mutuelles santé satisfaites

Si d’un côté, les retraités se sentent lésés, ce n’est pas le cas des établissements qui proposent une complémentaire santé. Cette refonte de la loi était en effet attendue depuis son annonce par François Hollande, il y a deux ans durant le congrès de la Mutualité française. Si ces professionnels estiment qu’une modification doit être entreprise, c’est surtout parce qu’à partir de la retraite, les frais de santé deviennent de plus en plus importants. Cette augmentation s’applique au nombre de bénéficiaires concernés, mais aussi au volume des montants déboursés pour les couvertures santé.

Dans son allocution, le président de la République avait précisé que l’objectif était d’améliorer la couverture santé pour les salariés. Il n’est cependant pas question de léser les autres profils de bénéficiaires, comme les chômeurs, les jeunes ou encore les retraités et les handicapés.

Cet encadrement des tarifs pour les trois années suivant le départ en retraite et une fixation libre à compter de la quatrième année reste une nouvelle disposition à surveiller de près. Il s’agit aussi, en effet d’éviter les dérives du côté des bénéficiaires comme de celui des mutuelles.