La régulation des marchés financiers mondiaux

Le président Barack Obama a décidé d’adopter des mesures pour prévenir toute pratique financière douteuse.

La régulation des marchés financiers mondiaux, les avis divergent

Les investisseurs mondiaux sont contre " la règle Volcker " qui interdit les institutions financières de réaliser des opérations de trading pour leur propre compte. Mais ils sont favorables à la législation des Etats-Unis qui souhaite augmenter les réserves de fonds propres des banques pour renforcer la protection des clients face aux institutions financières. L’Etat et le monde de la finance sont unanimes sur le fait que la constitution de provisions pour la protection du consommateur peut être un bon moyen de prévenir les risques financiers encourus par ces derniers. Toutefois, plus d’un investisseur sur deux rejette la règle qui prône la séparation des bureaux swaps et des banques commerciales.

Les investisseurs asiatiques sont majoritairement favorables à la séparation des fronts Office des bureaux des banques commerciales alors que les investisseurs américains sont en grande partie opposés à cette mesure. De plus, la grande majorité des investisseurs est contre la mesure visant à interdire aux banques de faire du trading avec leurs propres réserves. Toutefois, tous les investisseurs professionnels réclament que des mesures soient prises par l’Etat pour freiner les prises de risque. Malgré plusieurs mois de lobbying de Wall Street contre une grande partie de la réforme proposée par le président des Etats-Unis et le législateur, Wall Street est favorable à ce que des mesures soient adoptées en vue de protéger l’économie des troubles financiers.

La régulation des marchés financiers mondiaux par la prévention des investissements fictifs

La séparation des bureaux de swaps des bureaux des banques commerciaux permet d’une part d’assurer que le capital des banques n’est pas centralisé et utilisé pour satisfaire les exigences réglementaires en ce qui concerne les marchés de produits dérivés. D’autre part, cette séparation empêche que le capital des banques ne serve à couvrir les pertes des traders. En bref, cela signifie simplement que le capital de l’économie réelle, à savoir les prêts privés, ne va pas être utilisé pour financer des investissements fictifs. Le manque de contrôle vis-à-vis de ce genre de pratique est sans conteste une des raisons qui a permis que la crise financière se transforme en crise économique.

L’établissement d’une agence internationale chargée de superviser la protection financière des consommateurs en détectant les investissements fictifs aurait permis d’éviter la crise que le monde vient de traverser. Toutefois, le projet de mettre sur pieds ce genre d’agence préventive a eu peu de succès auprès des investisseurs des Etats-Unis qui sont pessimistes quant à son utilité. Par contre, les investisseurs de l’Asie et de l’Europe durement touchés par la crise, y sont favorables. En effet, les consommateurs, premières victimes de la crise, ont plus que besoin de protection contre les pratiques en vigueur dans le monde financier.