Un comité consultatif pour réduire l’utilisation du chèque

Le CCSF, comité consultatif du secteur financier étudie les possibilités de réduire l’utilisation du chèque.

Le CCSF mène une étude sur l’utilisation des chèques en France

En Europe, une transaction sur cinq fait intervenir le chèque bancaire comme moyen de paiement. Ce type de règlement fait l’objet de nombreuses plaintes de la part des organismes bancaires qui pointent du doigt les coûts qu’il génère en matière de gestion et la faiblesse de son niveau de sécurité. Pourtant le chèque est un moyen de paiement très apprécié par les Français qui émettent environ 61 % des chèques utilisés sur le continent européen. Pour trouver des solutions de paiements alternatives à l’utilisation du chéquier, une instance qui rassemble des acteurs de la finance et des associations de consommateurs a été créée. Il s’agit du CCSF, Comité consultatif du secteur financier, qui a lancé depuis septembre une étude sur l’utilisation du chèque ; les conclusions seront remises en fin février à la ministre des Finances Christine Lagarde.

Le CCSF cherche des solutions de paiement alternatives

L’objectif de cette étude est de comprendre pourquoi les Français utilisent autant le chèque, alors qu’en Europe son utilisation se fait dans des circonstances exceptionnelles. Pour Emmanuel Constans, Président du CCSF, l’objectif de cette réflexion n’est pas de faire en sorte que le chèque devienne un service bancaire payant, mais plutôt de trouver des solutions alternatives qui satisferont aussi bien les clients que les prestataires. Et même si des changements sont apportés, le but ne sera pas non plus de retirer brutalement les chéquiers à une date butoir comme l’avait fait la Grande-Bretagne, mais plutôt de laisser les particuliers adeptes du chèque adopter progressivement de nouvelles pratiques. A noter que chaque année, le nombre de chèques émis diminue de 2 % à 5 %. Ce qui reste insuffisant aux yeux des institutions financières.

Le CCSF envisage un retrait progressif du chèque

Par ailleurs, le CCSF va également lancer une entité chargée des suivis de frais bancaires dès le début du mois de janvier 2011. Il s’agit d’une structure qui regroupera six ou sept personnes dont les travaux aboutiront chaque année à l’établissement d’un rapport sur les services bancaires. Le premier rapport devrait d’ailleurs être publié le 15 septembre 2011. Parmi les paiements alternatifs qui seraient susceptibles d’être proposés par le Comité consultatif, le virement électronique de proximité a pour principe de réaliser des virements à partir d’un téléphone portable ou d’un distributeur automatique de billets. L’utilisation du TIP, titre interbancaire de paiement, pourrait également être encouragée. Quoi qu’il en soit, le CCSF envisage le retrait progressif des chèques dans un avenir proche, à commencer par l’administration qui est invitée à utiliser les autres moyens de paiement.