Eric Woerth est déterminé à réduire le déficit public

Replacer le déficit public en dessous du seuil de 3% du PIB d’ici 2013, telle est l’ambition du ministre du Budget actuel Eric Woerth. S’agit-il d’une théorie financière probante ou d’un rêve utopique ?

Réduire le déficit du PIB à 3%, les enjeux

Dimanche dernier, le ministre du Budget Eric Woerth est sorti du silence pour déclarer sa ferme intention de réduire le déficit public à moins de 3% du PIB en 2013. La réussite de ce projet dépend de la relance de l’économie et d’une politique de réduction des dépenses publiques. Il s’agit pour l’Etat français, de montrer qu’il est capable de baisser le déficit public afin de maintenir sa crédibilité financière. Il faut noter que beaucoup de pays européens comme le Portugal ou encore la Grèce sont relativement discrédités à cause de la non-maîtrise de ce problème.

Les Etats européens sont en effet, sommés de réduire leur déficit public au dessous de 3% de leur PIB dans les plus brefs délais, cela par les acteurs financiers dont les banques centrales, les marchés financiers et les agences chargées de la notation. Or, le déficit atteint un taux énorme, surtout après les politiques de relance adoptées pendant la crise. L’impact de ce phénomène s’avère particulièrement important pour la France. Elle a en effet perdu sa note AAA et l’Etat n’arrive plus à honorer la couverture de ses échéances à cause d’une hausse des taux de remboursement de ses dettes. L’objectif sera alors de sortir de cette situation très pénalisante d’un point de vue économique.

Réduction du déficit, les pistes à explorer

Pour le ministre, de tels objectifs ne relèveraient pas de l’utopie même si le montant de la somme s’élève au-delà des 100 milliards d’euros. Pour Eric Woerth, la solution est simple, la reprise de la croissance économique annoncée depuis le début de l’année apporterait un gain de 50 milliards d’euros pour 2010. Au niveau statistique, cette somme représente une hausse de 1,4% du PIB. Efficace, cette reprise ferait disparaître les plans de relance, tout en augmentant la recette fiscale. Grâce à ce premier volet, la première moitié du chemin serait effectuée et la chance d’atteindre l’objectif optimisée.

Afin d’éviter la mise en place d’une taxe nouvelle, qui s’avérerait pénalisante pour les contribuables et du coup, pour le gouvernement, en terme d’image, le dispositif prévoit d’obtenir les 50 milliards restants à travers une maîtrise des dépenses publiques. Selon les prévisions, il est tout à fait possible de réaliser ce pari en modérant les dépenses de l’Etat. En effet, pour la France, le PIB a été évaluer à 1000 milliards d’euros, pour 2010. De ce fait, une économie de 50 milliards d’euros, en optant pour une bonne gestion des dépenses pourrait s’avérer possible. Reste à savoir si cette solution peut fonctionner.