Le crédit immobilier enregistre un nouveau recul

Le montant total des crédits immobiliers accordés par les établissements bancaires français a enregistré un recul important de 9,5 % au cours du mois d’avril. Cette baisse du crédit accordé témoigne de la morosité actuelle du secteur immobilier.

Une baisse totalisant plus de 32 % depuis le début de l’année

La récession du marché immobilier est aujourd’hui fortement marquée par la baisse du montant des crédits immobiliers accordés par les banques. Le chiffre publié par l’Observatoire Crédit Agricole et la CSA fait en effet état d’une baisse de 9,5 % pour le seul mois d’avril, portant la baisse totale du montant accordé à 32,2 % depuis le début de cette année 2012 si on le compare à la même période en 2011. Et les professionnels du secteur ne sont pas optimistes quant à une rapide reprise des prêts.

La baisse du montant des crédits immobiliers est en grande partie due à l’impossibilité de nombreux ménages modestes à contracter un prêt. De nombreuses banques ont en effet relevé leur niveau d’exigence dans le but de garantir le remboursement des échéances. La conséquence est un découragement de nombreux jeunes primo-accédants, dont la situation financière est par ailleurs plombée par la précarité de l’emploi. A cela s’ajoute également le rabotage des dispositifs de défiscalisation, dont notamment le Scellier.

Les taux d’intérêt ont pourtant enregistré une baisse

Hors coût de l’assurance, le taux moyen du crédit immobilier accordé par les banques a baissé au cours du mois d’avril pour afficher un chiffre de 3,75 % sur un prêt de 15 ans, contre plus de 4 % au début de l’année. Cette baisse n’a pourtant pas permis la hausse du crédit, les banques privilégiant les clients qui peuvent se permettre un apport personnel conséquent.

Les ménages qui ont prévu investir dans l’immobilier devraient profiter de la conjoncture actuelle pour réaliser une bonne opération. En effet, à la baisse des taux se conjugue une perte de vitesse du marché immobilier qui entraine le prix des nouvelles constructions comme des logements anciens à la baisse. Certains spécialistes prévoient une prochaine hausse du taux en fonction du contexte économique des prochains mois.