Le CAC 40 est davantage inquiété par la Grèce que par François Hollande

Au lendemain de l’élection présidentielle, les analystes s’attendent à une période mouvementée sur les marchés européens. Le CAC 40 a commencé la séance en forte baisse. Toutefois, cet indice boursier est davantage inquiété par la Grèce que par François Hollande.

La crainte d’une période d’incertitude

La géographie des rapports de forces a été bouleversée en zone euro après les échéances électorales qui se sont succédé dans certains pays membres. Les gouvernements qui seront mis en place vont opter pour une stratégie différente pour réduire leur déficit public respectif. Les investisseurs appréhendent de faire face à une période d’incertitude au niveau de l’Europe. Néanmoins, ils sont davantage inquiétés par les résultats des élections législatives grecques que par l’identité du nouveau président élu en France.

La Grèce se trouve dans un contexte de chaos politique. Comme le pays est devenu pratiquement ingouvernable depuis que les néo-nazis et la gauche radicale ont obtenu la moitié des sièges du parlement grec. Ces partis s’opposent à une accentuation des mesures d’austérité qui ont été mises en place auparavant en vue de la réduction de la dette souveraine. Les actions entreprises dans ce sens risquent donc de ne pas être poursuivies à terme. Pourtant, c’est une condition primordiale pour que ce pays en difficulté puisse bénéficier d’un appui financier international.

Des résultats déjà prévus par les sondages

L’émergence de ces partis politiques qui affichent délibérément une attitude anti-européenne suscite un climat d’inquiétude au niveau des marchés, des conséquences étant à craindre pour les pays économiquement faibles du vieux continent. Les investisseurs appréhendent surtout un éclatement de la zone euro. Ainsi, à l’instar des autres places financières européennes, la Bourse de Paris a accusé une forte baisse dès le lendemain des élections. En début de séance, le CAC 40 a reculé de 57,30 points alors qu’il a déjà fléchi de 1,90% le vendredi qui précédait les élections.

Les analystes du secteur estiment que la victoire de François Hollande aux présidentielles n’engendrera pas une importante perturbation sur les marchés financiers. Les investisseurs ont déjà anticipé les résultats. Ceux-ci restent toutefois assez prudents en attendant la loi de finance rectificative qui sera publiée par le gouvernement nouvellement formé d’ici quelques semaines. Les législatives qui seront organisées au mois de juin retiennent également l’attention des observateurs. Pour l’instant, la situation grecque inquiète davantage les investisseurs.