Récession annoncée pour la France au troisième trimestre

Les temps sont durs pour l’économie européenne, dont celle de la France. Pour le prochain trimestre, la Banque de France annonce un recul du produit intérieur brut (PIB) de l’ordre de 0,1 %. Ce chiffre a été publié à la suite de l’enquête de conjoncture publiée mensuellement.

Vers une année sans croissance ?

La dernière récession qu’a connue l’économie française remonte à 2009, faisant notamment suite à la crise qui a affecté les plus grandes puissances de la planète. Pour cette année, le spectre d’un nouveau recul plane de nouveau, puisque la Banque de France vient d’annoncer sa prévision pour le troisième trimestre de cette année, avec une estimation à -0,1 % du PIB. On se souvient qu’au second trimestre, la Banque de France avait déjà fait la même estimation. On attend le chiffre de l’Insee pour confirmer ou infirmer ce chiffre.

Au premier trimestre, il a été confirmé que la croissance française avait suivi une progression nulle. Dans son enquête de conjoncture mensuelle de l’industrie et des services marchands du mois de juillet où est publiée l’estimation, la Banque de France note un léger recul de la production industrielle et annonce par ailleurs un léger tassement des activités sur le court terme. Le secteur des services est par contre stable. Il est à noter qu’une économie est déclarée en récession si on note deux trimestres successifs de recul.

Une situation qui inquiète le gouvernement

Afin de tenir ses engagements sur le déficit public de cette année, le gouvernement s’est basé sur un chiffre de la croissance à 0,3 %. C’est sur cette assiette que le gouvernement a effectué les réformes fiscales dans son budget rectificatif 2012. Une éventuelle récession est donc un véritable défi pour l’Etat qui devra faire des efforts supplémentaires s’il veut respecter ses engagements.

La FMI prévoit néanmoins une croissance identique à celle du gouvernement (0,3 %), mais il faut savoir que cette prévision était encore à 0,4 % avant le mois d’avril. Pour l’année 2013, la prévision de croissance de la FMI est de 0,8 %, contre 1 % pour le gouvernement. Dans tous les cas, il faudra dégager plus de 30 milliards d’euros l’année prochaine pour respecter le déficit public à 3 %.