La France et l’Allemagne d’accord sur le plan de soutien à l’euro

Les plus grands souscripteurs de la BCE à savoir l’Allemagne et la France sont arrivés à un accord. Les emprunts du fonds européen servant à la stabilisation financière auront pour objectif d’obtenir la mention " AAA " et ceux-ci devront être garantis par l’ensemble des pays membres de la zone euro.

Plan de soutien à l’euro : bientôt une bouée de sauvetage

Le 7 juin 2010, les ministres des Finances des pays membres de la zone euro réunis au Luxembourg, sont arrivés à un accord en ce qui concerne les modalités du plan de soutien à l’euro. La constitution de ce fonds de soutien a pour objectif de soutenir tout pays de la zone euro qui rencontrerait des difficultés financières comme ce fût le cas de la Grèce récemment. Depuis le mois de mai, on sait que les 27 ministres des Finances ont approuvé d’un commun accord le déblocage de quelque 750 milliards d’euros en guise de soutien financier. On sait aujourd’hui que 250 milliards seront prêtés par le Fonds monétaire international, 440 milliards seront versés comme garantie par les pays de la zone euro et 60 milliards seront prêtés par la commission européenne.

Les mécanismes d’intervention de ce fonds de sauvetage ont été établis par les spécialistes. Ce fonds de stabilisation financière empruntera l’argent nécessaire auprès des marchés financiers. C’est ce 07 juin que les ministres des Finances de la zone euro réunis au Luxembourg ont signé l’accord qui a été conclu. Les discussions et les négociations ayant mené à cet accord ont été particulièrement vives entre l’Allemagne et la France principaux actionnaires de la banque Centrale Européenne. Les sujets épineux étaient le rôle des Parlements nationaux en ce qui concerne le déblocage des fonds. Au terme de rudes négociations, il a été décidé qu’ils n’auront aucun pouvoir juridique pour l’activation du fonds.

Plan de soutien de l’euro : garantie solidaire de tous les pays de la zone euro

Pendant près d’un mois de négociation, il a été question de déterminer les conditions de l’emprunt et la manière de garantir cet emprunt. Tout d’abord, tous les pays membres de la zone euro ont convenu que le fonds de stabilisation financière empruntera sur le marché financier aux conditions du marché. Pour obtenir de bonnes conditions d’emprunt sur les marchés financiers, tous les pays de la zone euro se portent solidairement garants. De cette manière, les seize pays membres espèrent se voir accorder des fonds ayant la mention " AAA ". Plusieurs pays, dont l’Allemagne, étaient fortement opposés à ce mécanisme qui s’apparente à un emprunt obligataire européen.

Toutefois, le président de l’Eurogroupe a souligné le fait que la garantie devait être solidaire et que les états membres ne devaient pas seulement garantir la partie du prêt qui lui serait octroyé mais bien la totalité. En agissant ainsi, le prêt ne s’apparente pas à des Eurobonds. Ce genre de prêt est d’un genre nouveau et il ne faut surtout pas l’associer aux Eurobonds qui doivent être limités au maximum pour le bien des finances européennes. En ce qui concerne les fonds de stabilisation disponibles jusqu’en 2013, ces derniers seront placés au Luxembourg et c’est l’Eurogroupe seul qui pourra le débloquer sans avoir à en référer à la Commission Européenne.