Le plan de rigueur menacerait-il le pouvoir d’achat des consommateurs ?

La CLCV, une association de consommateurs, estime que le plan de rigueur préconisé par le gouvernement va lourdement peser sur le budget des ménages français. Cet organisme craint que ces nouvelles mesures ne représentent une menace sur le pouvoir d’achat des consommateurs.

Le plan de rigueur : des dispositions qui vont réduire le pouvoir d’achat

Selon cette association, les nouvelles dispositions fiscales annoncées dernièrement par le premier ministre auront un impact non négligeable sur le pouvoir d’achat des consommateurs. Les classes les plus modestes et moyennes seront les plus vulnérables. La révision à la hausse du taux de la TVA réduit, qui passe de 5,5% à 7%, est pointée du doigt. Le relèvement ne concernera pas uniquement la restauration et les travaux d’aménagement et de rénovation de l’habitat. Le secteur du transport sera aussi touché.

La CLCV regrette également le système d’indexation de la revalorisation des subventions pour les logements. Auparavant, la hausse de ces appuis financiers était fixée en se basant sur l’indice de référence des loyers qui correspond au taux d’inflation. Désormais, ils ne seront revalorisés que de 1% par an. 5 millions de ménages ne recevront donc plus que des aides limitées. La taxation des assurances complémentaires santé, l’augmentation des taux de prélèvements sur les produits d’épargne vont amenuiser davantage le pouvoir d’achat des consommateurs.

Le plan de rigueur : un impact sur la croissance

Le plan de rigueur préconisé par le gouvernement pourrait avoir un impact négatif sur la croissance et sur l’emploi. La consommation interne, l’élément primordial pour assurer l’essor économique, pourrait diminuer lorsque les nouvelles dispositions fiscales seront mises en application. On pourrait se trouver en présence d’un contexte vicieux. La CLCV soumet des solutions qui permettraient de préserver le pouvoir d’achat des consommateurs. Ces mesures ne supposent pas de taxes ni de dépenses publiques supplémentaires.

La CLCV propose que le secteur de la grande et de la moyenne distribution mette en valeur les offres promotionnelles et les expose dans des endroits bien visibles par les clients. Cette association suggère également l’instauration d’une TVA à taux majorée pour les produits qui ne sont pas conformes aux normes environnementales et sociales en vigueur. Il en est de même pour les articles de luxe, l’objectif étant de ne pas toucher à la TVA de 5,5% pour les produits éligibles. Les principaux produits et services indispensables à la vie quotidienne devraient être plus accessibles aux consommateurs.