Grèce, un plan de restructuration sous haute surveillance européenne

Bruxelles établira un dispositif spécial pour surveiller l’évolution du plan de restructuration de la Grèce. Il s’agit d’une mesure destinée à suivre de près l’application du programme d’austérité hellénique.

Plan de restructuration de la Grèce, un programme d’envergure

Pour pallier son énorme déficit financier, la Grèce a présenté à la commission européenne son plan de restructuration pour la période 2010 - 2013. Ce programme, déposé à la mi-janvier, vise surtout à rétablir la crédibilité financière d’Athènes après son énorme déficit budgétaire. Avec un objectif très convaincant, ce plan table sur une réduction du déficit public, de l’ordre de 12,7% du PIB l’année dernière, à seulement 8,7% pour cette année. Le suivi du plan d’austérité indiqué dans ce programme permettra de pérenniser cet élan. Ainsi, selon les prévisions, le déficit passera en dessous de la barre des 3% d’ici 2012.

La commission européenne émet des réserves quant à la réalisation de cette nouvelle politique. Pour Bruxelles, la faisabilité de ce programme ne relève pas de l’utopie même si les risques restent très important. Le porte-parole de la Commission, monsieur Joaquin Almunia a cependant évoqué une surveillance draconienne quant à l’application de ces mesures. Toujours dans cette optique, la commission se réserve le droit de prescrire des dispositifs additionnels dans le cas où des écarts de conduite seraient constatés du côté de l’autorité hellénique.

Plan de restructuration de la Grèce, des mesures drastiques

Afin de convaincre de l’efficacité de ce plan d’austérité, le gouvernement grec doit fournir à la commission européenne les résultats obtenus après son application. Des chiffres précis sont attendus d’ici quatre mois en provenance d’Athènes. Selon les prévisions, un premier rapport devra parvenir à la commission le 16 mars, suivi d’un autre, le 15 mai prochain. Pour faire face à une telle exigence, le premier ministre du pays, Georges Papandréou a convoqué tous les ministres de son gouvernement pour la mise en application immédiate de mesures.

Après le fort déficit budgétaire qu’elle a enregistré l’année dernière, la Grèce a failli entrer dans la catégorie des Junk. Dans le jargon financier, ce mot désigne l’emprunt à haut risque. L’accord d’application de ce plan de redressement de la part de la commission européenne représente une garantie très importante pour la Grèce. Pour rétablir son économie, cette dernière devrait encore emprunter dans les 54 milliards d’euros. La réussite de ce plan devrait être salvatrice et pour l’économie de la Grèce et pour toute la zone euro. Le gouffre déficitaire de certains pays comme la Grèce a en effet participé aux difficultés de la monnaie européenne.