Le marché de l’immobilier en forte hausse à Paris

Les prix de l’immobilier s’envolent à Paris. Le marché de l’immobilier affiche une hausse de plus de 15 % en un an, et 5,3 % sur trois mois.

Les faibles taux d’intérêt favorisent la hausse des prix de l’immobilier

Les prix de l’immobilier à Paris ont augmenté de 19 % entre le 1er novembre 2009 et le 1er novembre 2010 selon l’agence immobilière MeilleursAgents.com. Dans le même intervalle, les prix sont en hausse de 13,8 % selon la Chambre des Notaires de l’Ile-de-France. Pendant le 3e trimestre de cette année, le mètre carré se vend en moyenne à 7030 € à Paris. Ce rythme de croissance nous rappelle la période de bulle spéculative de la fin des années 1980. Et selon les analystes, cette hausse est liée en grande partie à la faiblesse des taux d’intérêt bancaires : taux de chômage élevé, croissance économique insuffisante et volonté de relance économique obligent.

Actuellement à Paris, les banques rivalisent sur l’abaissement de leur taux d’intérêt, pour pousser les particuliers à se ruer vers l’immobilier. Mais en réalité, ce sont les vendeurs immobiliers qui tirent véritablement profit de la situation, car le pouvoir d’achat des acheteurs parisiens n’a pas beaucoup évolué. Et sur le même intervalle de temps, les prix de l’immobilier dans les autres grandes villes du monde progressent beaucoup moins. A Londres, la hausse n’est que de 11 % selon l’agence Halifax. New York quant à elle, affiche une hausse très minime de 0,1 % sur 12 mois. Si l’on se réfère à 2008, les prix ont même diminué de 2,7 % et 9,4 %, respectivement pour Londres et New York.

Hausse des prix de l’immobilier : la loi Scellier est aussi un facteur

Les effets de la loi Scellier ne sont pas aussi étrangers à cette hausse des prix de l’immobilier. Et les dispositions de cette loi semblent bien profiter aux jeunes couples bénéficiant d’une aide familiale, les ménages à hauts revenus ou les investisseurs à la recherche d’une affaire rentable pour le court terme. Cependant les ventes dans l’immobilier neuf ont moins progressé par rapport à celles de l’immobilier ancien. Sur 12 mois, les ventes du neuf et de l’ancien ont respectivement augmenté de 16 % et 24 %. Ceci s’explique sans doute par la minorité des particuliers à hauts revenus. Neuf et ancien confondus, les ventes de l’immobilier ont progressé de 23 % sur un an selon les Notaires de l’Ile-de-France.

Cependant, le niveau des ventes annuelles moyennes n’est pas encore atteint, comparé aux années 1999 à 2007, soit 38 500 logements en moyenne par an. Les communes et départements voisins de Paris sont aussi touchés par la hausse, mais avec une grande disparité des prix selon les zones. Les communes périphériques de la capitale et qui sont bien desservies par les réseaux de transport, sont celles qui affichent des prix en hausse : Versailles, Rambouillet, Chevreuse,… A noter que le pic des prix est atteint dans le VIe arrondissement de Paris, avec 10.640 € le mètre carré. Les perspectives pour 2011 sont encore incertaines.