Le paiement par chèques se fait rare en Europe

Les statistiques publiées dernièrement par la Banque centrale européenne font ressortir que l’utilisation des chèques se fait rare en Europe. Les cartes de crédit viennent les supplanter.

Une exception qui confirme la règle

Il a été constaté qu’en Europe, l’usage de la carte bancaire est privilégié dans les transactions, au détriment du paiement par chèque. Cette régression de l’utilisation des chèques est de l’ordre de 7,5 % pour l’année 2009. Comme l’exception confirme la règle, il a été toutefois remarqué que certains Français préfèrent ce mode de règlement. La France figure parmi les pays où les acquittements par chèque tiennent encore une place importante, à l’instar de Malte et de Chypre où les chèques interviennent dans respectivement 38,8 % et 27,4 % des opérations financières.

Ce contexte avère que l’utilisation des chèques se fait rare en Europe. Le phénomène ne cesse de s’accentuer, d’année en année, et il établit le déclin à long terme de l’usage de ce moyen de paiement. Ainsi, les Suédois, les Belges, les Allemands et les habitants des pays baltes ne recourent presque plus à leur chéquier. Selon les derniers chiffres collectés par la Banque centrale européenne, les chèques n’interviennent plus que pour une infime partie des transactions réalisées dans ces pays, seulement une sur un millier.

Un rattachement au carnet de chèques

Si l’utilisation des chèques se fait rare en Europe, inversement, les règlements par carte bancaire se sont accrus de l’ordre de 6,8 % l’année dernière. Ainsi, les analystes ont remarqué que ce sont surtout les Danois, les Suédois et les Portugais qui privilégient l’usage de la carte. Plus de 60 % des transactions sont réalisés au moyen de cet instrument très pratique. Comme les Français demeurent très rattachés à leur carnet de chèques, les cartes ne sont intervenues que dans 40 % des opérations financières au niveau de l’Hexagone.

D’ailleurs, la législation française est très souple à l’égard des usagers et ceux-ci peuvent utiliser le support de leur choix, à condition que le document comporte les mentions obligatoires. Ainsi, pour marquer son mécontentement, jugeant que le montant de son assurance est trop élevé, un tailleur de pierre a taillé le chèque pour le règlement de son dû dans un menhir. Un propriétaire terrien de Lodève, contrarié par l’augmentation de la taxe foncière, a aussi payé ses impôts au moyen d’un chèque qui a été reconstitué sur une vache fabriquée en aggloméré.