Marché de l’or : un léger recul en 2012

En 2012, le marché de l’or a connu un léger recul de l’ordre de 4% à 4405,5 tonnes. Ce chiffre est en baisse pour la première fois depuis 2009. Elle reste toutefois soutenue en termes de valeur, l’once ayant été cotée en moyenne à 1669 dollars.

Un recul de la plupart des débouchés

La demande mondiale en or a marqué un coup d’arrêt au cours de l’année passée. Celle du secteur de la bijouterie qui représente 43% du marché a baissé de 3%, soit 1908 tonnes. Celle d’investissement a plongé de 10% à 1534,6 tonnes. La demande de pièces d’or et de lingots a chuté de 17%, tandis que les commandes des industriels ont dévissé de 5%, soit 428,2 tonnes. Selon ces statistiques, la plupart des débouchés du métal jaune ont reculé en 2012.

L’année 2012 a été surtout marquée par un contraste au niveau de la performance de l’Inde qui utilise les 20% de l’or mondial. La demande de ce pays n’était que de 864,2 tonnes, soit un recul de 12% par rapport à 2011. Les utilisateurs ont considérablement réduit leurs commandes en raison de l’augmentation des droits d’importation, car le gouvernement vise à limiter les achats de métal jaune.

Les facteurs qui ont soutenu le marché

Toutefois, la tendance s’est inversée à la fin de l’année 2012 à l’approche de la fête Divali au cours de laquelle les utilisateurs devaient absolument acheter de l’or. Les commandes de l’Inde ont considérablement augmenté durant le 4e trimestre, entraînant ainsi une hausse de 41% (262 tonnes) de la demande globale annuelle. Ce revirement de la situation est à l’origine du record trimestriel enregistré sur le marché mondial du métal jaune. La demande s’élevait à 1195,9 tonnes au cours des trois derniers mois, un chiffre jamais atteint auparavant pour un 4e trimestre.

Malgré le recul de la demande, le marché de l’or reste soutenu. Les achats des banques centrales ne cessent en effet de croître. En 2012, elles en ont acquis 534,6 tonnes, soit 17% de plus par rapport à 2011. Il s’agit du plus haut niveau enregistré depuis 48 ans. Ce rebondissement a été dû aux achats massifs des pays émergents qui veulent varier leurs réserves d’actifs libellés en euro et en dollar. Parmi les plus gros acquéreurs, citons la Russie, le Brésil, le Paraguay, l’Irak, la Chine, la Corée du Sud et les Philippines.