Bilan du marché immobilier en France

Le bilan annuel de la FNAIM qui vient d’être publié révèle que 2014 n’a pas été une très bonne année pour le secteur immobilier. Les ventes de logements existants sont estimées à 720.000.

Des variations entre les régions

Ce segment de l’économie peine à trouver ses marques, même si on constate une légère amélioration par rapport à l’année 2013 durant laquelle le nombre de logements vendus était de 718.000. On est encore loin de la période euphorique de 2004 où ce chiffre a atteint 824.000. Pourtant, les prix restent engagés dans leur tendance baissière (-1,7%). Il convient aussi de signaler que les variations s’accentuent entre les régions. Les Français ne peuvent plus acheter maintenant que la moitié de la surface à laquelle ils pouvaient prétendre il y a 15 ans dans les grandes agglomérations, telles que Nice, Lyon et Paris.

Une rétrospective du contexte

Pour connaître jusqu’où ce phénomène peut s’étendre, il est nécessaire de faire une rétrospective du contexte depuis 1999. De 1998 à 2002, le marché était très dynamique et les prix n’ont cessé d’augmenter. Le passage à l’euro a été à l’origine de nombreuses spéculations et on a observé une hausse de 10 à 15% par an entre 2002 et 2007. Les banques ont alors accordé allégrement des crédits immobiliers jusqu’à la totalité du montant des biens convoités. La situation a changé en 2008, depuis l’avènement de la crise, mais cette fâcheuse conjoncture a contribué à stabiliser les prix.

Vers un équilibre du marché ?

Selon les analystes, le secteur immobilier s’est engagé dans une période de régulation et ils ne prévoient pas un rebondissement des prix pour les prochaines années. Le marché tend à retrouver son équilibre, mais les potentiels acheteurs doivent faire le bon choix des zones où ils envisagent d’investir. Les écarts ne cessent en effet de se creuser entre le milieu rural et les grandes villes. Comme les taux restent à un niveau très bas, les primo-accédants sont toujours nombreux, mais les conditions d’octroi de crédit ont été durcies par les banques. Ces dernières exigent des apports plus conséquents. Il a aussi été constaté que les ventes reculent considérablement dans le neuf en raison de l’attentisme des investisseurs qui souhaitent des règles plus claires et plus avantageuses en termes de fiscalité.