Assurances auto et habitation : 32% des Français envisagent de rompre leur contrat

En vertu de la loi Hamon qui a été promulguée le 18 mars 2014, mais qui n’entrera en vigueur qu’à la fin de l’année, les consommateurs peuvent à tout moment rompre leur contrat. De ce fait, 32% des Français envisagent de changer leurs assurances auto et habitation.

Par simple courrier

Ce chiffre ressort d’un sondage réalisé par un comparateur d’assurances. Environ un tiers des personnes interrogées ont déclaré qu’elles pensent résilier leur contrat au terme d’une année d’engagement dès que cette loi sera appliquée. Pour cela, il leur suffira d’envoyer un simple courrier sans risquer de s’exposer à une pénalité. Par ailleurs, il n’y aura pas de frais à payer pour le changement.

Actuellement, les souscripteurs ne peuvent annuler leur contrat qu’à la date anniversaire de celui-ci. Il leur faut adresser une lettre recommandée avec accusé de réception à leur société d’assurance au plus tard 60 jours avant cette date. Depuis 2005, les assureurs étaient tenus de renseigner leurs clients sur la date de la fin de leur contrat. Cependant, à partir du moment où cette date est passée, les assurés n’ont plus la possibilité de résilier, même s’ils trouvent des offres plus avantageuses sur le marché. L’objectif de cette loi Luc Chatel consiste donc à mieux informer les consommateurs.

Pour accroître le pouvoir d’achat des ménages

La loi Hamon va plus loin. Elle vise à augmenter le pouvoir d’achat des Français, les statistiques ayant démontré que 5% du budget de chaque ménage sont consacrés aux assurances auto et habitation. Grâce à la simplification de la procédure de résiliation d’un contrat, les pouvoirs publics espèrent stimuler la concurrence. Des mesures similaires ont été déjà mises en Å“uvre aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne. En misant sur la concurrence, les consommateurs devraient pouvoir réaliser des économies non négligeables.

Selon les analystes, la loi Hamon arrive à point, car le montant des assurances auto et habitation va encore croître, respectivement de 2% et de 5% pour cette année en cours. Elle ne manquera pas d’induire un effet concurrence susceptible de faire baisser les prix en 2015, notamment pour les assurances auto. Les observateurs estiment que la conjoncture est déjà favorable à une réduction des coûts, les accidents de la route ayant sensiblement diminué ces 5 dernières années.