Placement : la baisse du taux de rendement du Livret A devrait favoriser l’assurance-vie

Selon une étude réalisée par le cabinet Xerfi, la baisse du taux de rendement de l’épargne réglementée, dont le Livret A, devrait favoriser la collecte de l’assurance-vie. Celle-ci devrait augmenter de 10% pour cette année 2013 et de 4% l’an prochain.

Un nouveau dynamisme

Comme l’inflation a été très faible au cours de ces derniers mois, les pouvoirs publics ont décidé de réduire de 0,50 point le taux de rémunération du Livret A, alors que la collecte nette a déjà décéléré depuis un certain temps. En juin 2013, la baisse a atteint 64% par rapport à la même époque en 2012, à 270 millions d’euros, selon les chiffres communiqués par la CDC (Caisse des Dépôts). Le LDD (Livret de développement durable) suit également cette tendance baissière, sa collecte nette (les dépôts moins les retraits) n’a été que de 220 millions d’euros. Ce contexte s’avère favorable à l’assurance-vie qui retrouve un nouveau dynamisme, même si le taux de rendement de l’épargne règlementée demeure supérieur à celui de l’inflation.

Des produits haut de gamme

Par ailleurs, les assureurs ont mis en Å“uvre de nouvelles dispositions pour s’adapter au marché. Les souscripteurs qui recherchent un contrat accordent en effet une importance particulière à la sécurité de leurs placements. Pour répondre à leurs attentes, les acteurs du marché proposent des garanties innovantes ainsi qu’une gestion plus diversifiée. La différence concerne surtout l’évolution des rendements apportés par les fonds en euros. Cependant, il s’avère difficile de faire une comparaison, car la rémunération devient de plus en plus personnalisée. Les assureurs suggèrent aussi un nombre croissant de produits haut de gamme pour attirer les clients aisés pour combler le manque à gagner dû au recul des demandes sur les produits destinés au grand public.

La distribution

En ce qui concerne la distribution, les banques maintiennent leur place de leader sur le marché de l’assurance-vie. Elles sont plus plébiscitées par les souscripteurs en raison de la densité de leur présence à travers tout le territoire et des efforts dont elles font preuve afin d’offrir un vaste panel de produits à leurs clients. Elles devancent ainsi les compagnies d’assurance en termes de souscriptions. Par contre, la situation est devenue assez délicate pour les cabinets qui se spécialisent dans la gestion de patrimoine. Leurs marges de manÅ“uvre sont limitées depuis le changement de la réglementation européenne.