Impact des grèves : inquiétude des transporteurs et du patronat

De nombreuses fédérations du patronat français et les transporteurs ont tenu à exprimer leur inquiétude face à l’impact des grèves sur les secteurs des services, de la production et du transport.

Des dérèglements importants dans tous les secteurs d’activité

La réforme des retraites a engendré des mouvements sociaux d’envergure à travers toute la France. Sur l’instigation de différentes organisations syndicales, les grèves des travailleurs se sont succédé durant ces dernières semaines, suscitant une vive inquiétude auprès du patronat et des transporteurs qui ont fait part de leur ressentiment, par la voie des médias. La majorité des secteurs d’activités subissent les effets de ces grèves. Toutefois, les transporteurs s’alarment particulièrement à cause des dérèglements importants enregistrés dans le ravitaillement en carburants.

La situation de pénurie d’essence et de gasoil qui s’est installé dernièrement avère les craintes des professionnels du secteur du transport. Les automobilistes ont connu des jours difficiles. L’économie a été paralysée durant plusieurs jours, puisque les magasins et les usines n’ont pas été approvisionnés, faute de camions. Le gouvernement a conçu un programme d’acheminement des carburants, mais les interventions étaient compliquées par les actions menées par les grévistes qui bloquaient les sites de stockage. Plusieurs routiers ont ainsi été immobilisés, les ravitaillements étant suspendus en conséquence.

Impact des grèves : inquiétude des PME et des grandes entreprises

L’impact des grèves inquiète les transporteurs et les fédérations du patronat. Ainsi, le président de la CGPME, la plus importante entité des petites et moyennes entreprises, fait appel aux syndicats d’arrêter de perturber les activités des unités de production. Il s’alarme, parce qu’il estime qu’après la crise qui a engendré des difficultés énormes aux sociétés françaises, celles-ci ne pourraient pas résister longtemps si les grèves tendent à perdurer. En effet, les PME ne disposent pas d’assez de moyens pour pallier aux conséquences désastreuses des désorganisations provoquées par les actions syndicales.

De leur côté, les grandes firmes annoncent également leur inquiétude face aux impacts des grèves qui sont déjà ressentis dans plusieurs secteurs d’activité, comme l’industrie chimique, les travaux publics et la construction de bâtiments. Certes, ces entreprises sont en possession de beaucoup de moyens pour amortir les perturbations dues aux mouvements sociaux, mais leurs dirigeants s’inquiètent des retombées négatives de ces grèves itératives sur leurs résultats annuels. Aussi, les fédérations du patronat lancent un appel aux syndicats afin qu’ils mettent terme à leurs actions.