Les impacts de la crise économique sur le secteur commercial

Les analystes ont constaté que, depuis 1994, le secteur commercial n’a jamais observé de recul. La crise a, toutefois, eu des impacts négatifs sur cette branche de l’économie au cours de l’année 2009.

Secteur commercial : une régression sans pareille depuis 15 ans

Les impacts de la crise ont été vivement ressentis dans le secteur commercial. Tous les opérateurs qui évoluent dans ce domaine ont observé une régression de leurs activités, qu’ils soient détaillants, grossistes ou intermédiaires. Des études réalisées par l’Insee ont démontré que, pour la première fois en quinze ans, cette section de l’économie s’est retrouvée dans une conjoncture de récession. Le commerce de gros et des intermédiaires a été le plus affecté, le volume des ventes ayant baissé de 5,4 %.

Depuis 1992, le commerce de détail n’a connu un tel recul qui est estimé à 0,6 %, engendrant la suppression d’un peu moins de 10.000 emplois. Heureusement, le nouveau système de l’auto-entrepreneur a été mis en place, ce qui a permis la création de 132.000 entreprises dans le domaine de l’artisanat commercial et du commerce au cours de l’année passée. Autrement, le nombre d’établissements créés n’aurait été que de 63.000, ce qui équivaudrait à un repli de 20 % sur un an.

Les impacts de la crise dans le secteur du commerce de détail

Les impacts de la crise n’ont pas été très graves dans le secteur du commerce de détail et de l’artisanat commercial. Les ventes réalisées par les pâtissiers, les charcutiers et les boulangers sont demeurées assez stables, la baisse des chiffres d’affaires n’étant que de 0,5 % sur un an. Certaines activités, comme la distribution d’équipements orthopédiques et d’articles médicaux ainsi que les pharmacies, sont même en expansion. Peu touchées par la crise, elles ont particulièrement évolué. Leur croissance est estimée à environ 5 %.

Dans le domaine du commerce alimentaire, les activités des petites surfaces, des magasins de surgelés ainsi que des grandes surfaces alimentaires sont restées constantes. On a constaté, toutefois, un recul dans les autres formes d’exploitation. Pour le secteur de l’automobile, les ventes de véhicules neufs ont progressé grâce à l’instauration du dispositif de la prime à la casse. Les autres activités intégrant cette branche, comme le commerce de voitures d’occasion, de pièces détachées, ont régressé. Ce contexte de recul est également perceptible chez les prestataires de services, tels que les garagistes et les entreprises d’entretien de véhicules.