Nouvelle hausse des taux directeurs

Comme il était prévu depuis la déclaration de Jean-Claude Trichet devant le Parlement européen, le taux directeur a été une nouvelle fois relevée par la Banque Centrale Européenne. Celui-ci passe de 1,25% à 1,5% à compter du jeudi 7 juillet, soit une nette augmentation de 0,25%. Les détails sur cette nouvelle mesure au cÅ“ur de la controverse.

Deuxième élévation

Afin de limiter les dégâts de l’inflation, qui notons-le a atteint les 2,7% en l’espace de 12 mois, la BCE (Banque Centrale Européenne) a finalement mis en exécution sa volonté d’augmenter le principal taux directeur lors de la réunion du conseil des gouverneurs qui s’est tenue à Francfort. Le président, à la tête de cette institution depuis l’année 2003, Jean-Claude Trichet, en est actuellement à sa onzième hausse dont deux au cours de cette année. Cette mesure est donc la manifestation de la vigilance exhortée par le président de la BCE lors de sa déclaration du 30 juin, face à l’ampleur de la situation économique de l’Europe.

Réaction des observateurs

Les économistes ne manquent pas de réagir négativement à cette nouvelle hausse. Nombreux sont ceux qui déplorent la situation actuelle, notamment les économistes de la Société Générale qui déclarent ne jamais avoir assisté à une telle inégalité de croissance économique en Europe depuis la création de la monnaie unique. Cela est indéniable et le cas de la Grèce en témoigne. En effet, la production industrielle de ce pays dégringole avec une baisse de 10,9% alors que l’Allemagne connait une croissance de 9,6% en une année. A noter que la France en est à 2,6%.

Stabilisé jusqu’en automne

Au cours de la conférence de presse qu’il a donnée à ce sujet, Jean-Claude Trichet a laissé entendre que le taux d’intérêt directeur sera maintenu après la hausse de ce jeudi. Autrement dit, aucune nouvelle hausse n’est à prévoir, du moins pas avant l’automne prochain, car la durée de cette trêve demeure indéterminée. Néanmoins, il a aussi insisté sur le fait que la Banque Centrale Européenne ne baissera pas pour autant ses gardes quant à l’évolution de l’inflation qui frappe la zone euro.