La Grèce peut espérer une coalition après les législatives de dimanche

Bien que la gauche radicale soit encore la deuxième formation politique du pays après les législatives de ce dimanche 17 juin, les Grecs peuvent espérer un gouvernement de coalition dès cette semaine. Les principaux partis pro-euro se sont en effet accordés à former un gouvernement de coalition.

Victoire sans majorité de la Nouvelle Démocratie

Le parti de la droite grecque Nouvelle Démocratie a obtenu la victoire des dernières législatives qui se sont déroulées dimanche dernier, avec un total de 129 sièges. Menée par Antonis Samaras, la formation n’a néanmoins pas pu obtenir la majorité absolue. Il lui est donc nécessaire de faire appel aux autres formations pro-européennes pour espérer la continuation de l’aide accordée par les créanciers du pays. Le PASOK et le parti de la Gauche Démocratique se sont dits favorables à la coalition.

La victoire de la droite est un signe envoyé par la population sur leur volonté à rester dans la zone euro, mais le spectre d’un échec plane toujours. En effet, deuxième parti du Parlement grec avec 71 sièges (26,9 % du suffrage exprimé), la gauche radicale réaffirme sa détermination à s’opposer à l’austérité imposée par les bailleurs de fonds. Lors du scrutin du 6 mai dernier, l’impossibilité de la création d’un gouvernement d’union nationale a entrainé la suspension d’une aide de 2,6 milliards d’euros.

Renégocier les termes du mémorandum

Tout en ayant donné l’assurance à ses bailleurs de fonds de continuer à Å“uvrer pour le respect des réformes, Antonis Samaras a promis de renégocier les termes du plan de sauvetage pour permettre à l’économie du pays de souffler. L’Allemagne s’oppose à toute modification majeure des termes de l’austérité. Le président de l’Eurogroupe a par ailleurs affirmé qu’aucune modification de grande ampleur ne sera possible.

Lors d’une déclaration, le chef du PASOK Evangélos Vénizélos a affirmé que le principal objectif du prochain gouvernement d’union nationale était la mise en place d’une équipe expérimentée pour les futures négociations avec les créanciers. Le but est de convaincre les créanciers de la nécessité de rééchelonner les échéances afin de permettre à l’économie de la nation hellénique de respirer un peu.